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Témoignages : ces diplômés qui ont réussi

L’insertion professionnelle à l’international des diplômés repose sur un parcours bien construit, conforme à leur projet professionnel. C’est d’ailleurs un élément déterminant dans le choix de la formation, laquelle, au-delà des contenus, doit aider les étudiants à trouver leur voie. À cet égard, les réseaux d’anciens diplômés sont un bon indicateur de qualité, et donc à exploiter sans limites. Les tranches de vie professionnelle que Le Moci a sélectionnées montrent également que la capacité à saisir les opportunités est un atout déterminant.

Etats-Unis :
Frédéric Levacher Diplômé 1990 du programme master grande école, ICN Business School

« Diplômé de l’ICN Business School Nancy-Metz en 1990, j’ai entamé mon parcours international comme CSNE [Ndlr : l’ancêtre du volontariat international en entreprise]. Puis je suis resté sur les rails en faisant du marketing chez Nestlé avant de passer chez Unilever qui m’a permis de partir à Londres dans le cadre d’une joint-venture du groupe avec Pepsico. Dans cette entité, qui réalisait un chiffre d’affaires de 750 à 800 millions d’euros par an, je suis passé en moins de sept ans du marketing à un poste de direction générale. Ceci jusqu’en 2009, date à laquelle j’ai été recruté par le groupe américain Yum ! Brands (38 000 restaurants dans le monde), propriétaire des enseignes Taco Bell, Pizza Hut et KFC. Depuis février 2010, je suis président de la région Amérique du Sud et Caraïbes qui génère un chiffre d’affaires de 2 milliards de chiffre d’affaires avec 1 800 restaurants et emploie 50 000 personnes. J’ai quitté la France en 2003 et je réside actuellement à Fort Lauderdale (États-Unis).

L’international est un choix délibéré qui a guidé mon parcours académique, même si je n’avais pas de plan de carrière bien tracé au départ. Mais j’ai saisi les opportunités de départ à l’étranger et je n’ai pas hésité à changer de société.

Bien sûr, on se demande toujours si on va pouvoir rentrer, mais cela fait partie du jeu. Aujourd’hui, il serait difficile d’avoir cette carrière. L’expatriation a beaucoup changé depuis dix ans. Les sociétés préfèrent recruter des talents locaux et envoient rarement leurs cadres à l’étranger. Je travaille avec des Brésiliens, des Européens, des Russes… dans un environnement interculturel, riche et formateur. On peut regretter l’absence de Français dans les directions internationales : dans ma société par exemple nous nous comptons sur les doigts d’une main. Dans tout mon cursus, deux choses m’ont manqué. En premier lieu, j’aurais aimé acquérir les clés de compréhension du monde digital. En second lieu, je pense que les écoles de commerce devraient davantage mettre en avant la gestion de l’humain car c’est un élément fondamental dans l’entreprise. »
 
Propos recueillis par S. F.


Afrique :
Samuel Tanon Diplômé 2008 de l’International MBA, Reims Management School


« J’étais ingénieur “agro” et rien ne me préparait à devenir business development manager pour l’opérateur mobile Millicom International Cellular (groupe suédois Kinnevik).

Déçu par le secteur agroalimentaire, j’ai effectué mes premières missions en Afrique (au Niger et en République démocratique du Congo) pour le compte d’ONG de développement (formation de groupements d’épargne-crédit autofinancés, développement de pompes d’irrigation à motricité humaine). Trois ans et demi plus tard, j’ai fait le point et décidé de revenir en France pour ne pas m’enfermer dans des organisations à but non lucratif et ne pas perdre contact avec le marché de l’emploi en Europe. J’ai alors opté pour l’International MBA de Reims Management School que j’ai obtenu en 2008.
 
Et c’est sur un salon du recrutement au Luxembourg que j’ai été recruté par l’opérateur luxembourgeois Millicom, en quête d’un profil MBA pour un poste sur l’Afrique. Devenu un spécialiste de l’outsourcing de pylônes de télécommunications (chaque opérateur mobile possède ses propres pylônes, et cherche maintenant à les partager ou à les externaliser), je réside au Luxembourg et me rend plusieurs fois par mois en Afrique pour visiter nos équipes et nos partenaires. Actuellement, je me trouve au Ghana en pleine finalisation de la vente de 750 pylônes de télécommunications à Helios Towers Africa, transaction assortie de l’acquisition d’une part minoritaire d’Helios par Millicom. Grâce à des transactions similaires en République démocratique du Congo et en Tanzanie, Millicom devient actionnaire minoritaire du premier opérateur de pylônes indépendant en Afrique.
 
Je suis passionné par ce métier qui s’apparente à de la fusion-acquisition, mais dans la position du vendeur. J’en apprécie le double aspect stratégique et opérationnel et la variété – depuis la conduite d’appel d’offres, l’analyse financière, la négociation de contrats complexes, jusqu’à l’exécution du transfert des tours une fois les contrats signés. Sur ce dernier point, je regrette mes lacunes dans le domaine du droit des affaires.
 
En je négocie des contrats complexes en droit anglo-saxon : contrats de vente, de location a long terme, pactes d’actionnaires. J’essaie de me former tout seul, mais j’aurais aimé que mon MBA me prépare davantage aux systèmes de droit étranger et à la gouvernance d’entreprise, pour mieux comprendre comment sont prises les décisions. » 

Propos recueillis par S. F.


Chine :

Romain Origano Diplômé 2009 du MS Stratégie et développement d’affaires Internationales, EM Lyon

« Depuis le 1er septembre 2011, je suis responsable grands comptes au sein du groupe multinational suédois Nefab, numéro un mondial de la fourniture de solutions complètes pour le transport de marchandises. 

À partir de Shanghai, où je réside, je suis les comptes d’Alstom et d’Alcatel Lucent que je coordonne au niveau mondial. L’objectif est de rationaliser les coûts, sachant qu’un emballage bien pensé permet de réaliser des économies au niveau mondial. Précédemment, j’occupais le poste de global business development manager et, pendant trois ans, j’ai coordonné les comptes des entreprises françaises en Asie. J’ai été recruté sur ce poste en 2008, lorsque Nefab cherchait un jeune diplômé pour développer les comptes français en Asie. Les dirigeants ont su me donner la responsabilité et la flexibilité nécessaires pour atteindre cet objectif. Et quand j’ai proposé d’aller au-delà de l’Asie, Nefab a pris des décisions du groupe qui allaient dans ce sens.

Car en dépit de sa forte présence à l’international, Nefab reste une entreprise familiale et fonctionne comme une grosse PME. Les niveaux hiérarchiques sont réduits et seulement trois personnes me séparent du P-dg. Je ne pense pas que j’aurais pu bénéficier de cette autonomie dans un grand groupe, en tout cas pas si vite. 

Je pensais pouvoir ajouter de la valeur à une PME qui me permettrait de m’exprimer à l’international. Le mastère spécialisé Stratégie et développement d’affaires internationales m’y a vraiment aidé car j’ai été formé pour être un business developper dans l’industrie à l’international. L’EM Lyon m’a surtout donné l’opportunité, après le séjour de deux semaines prévu dans le cadre de la formation, de participer gratuitement au programme Entrepreneur pour la vie, conçu pour les personnes qui ont un projet professionnel en Asie. Dans le cadre de ce programme, j’ai notamment collaboré avec une équipe franco-chinoise d’Ubisoft qui développait un jeu adapté aux consommateurs locaux.

Cela m’a permis de combler mes lacunes, même si je m’étais déjà préparé à l’international : une licence en Allemagne dans le cadre d’un programme Erasmus, puis une maîtrise en sciences de gestion (MSG) à l’IUP de l’université de Lyon et un séjour en Inde qui a constitué ma première expérience dans un pays émergent.
J’ai été recruté localement en CDI. Si l’on ajoute à mon salaire les avantages en nature et autres bonus, il est évident que je n’arriverais pas à un tel niveau de rémunération en France. »
 
Propos recueillis par S. F.

Brésil :
Florent Lefévère Diplômé 2009 du Master in European Business (MEB), ESCP Europe

« J’ai choisi le programme Master in European Business de l’ESCP Europe pour compléter ma formation d’ingénieur en me dotant d’une compétence supplémentaire en management international. Et me former à l’interculturel. Le MEB a complètement répondu à mes attentes. J’ai passé mon premier semestre sur le campus londonien de l’ESCP Europe avec une soixantaine d’étudiants représentant une vingtaine de nationalités issus d’horizons divers. J’ai également pu étudier pendant un semestre en double diplôme à l’Egade Business School-Tecnologico de Monterrey (Mexique), ce qui m’a ouvert les portes sur le monde professionnel d’Amérique latine.
À la sortie du programme, j’ai été recruté directement par le programme Global Graduate de Bombardier Transport, un programme accéléré dédié aux jeunes diplômés appelés à des fonctions de direction. Dans ce cadre, j’ai passé deux semestres à Berlin, le premier dans le service management de l’innovation et le second dans la vente et la stratégie. À suivi un autre semestre consacré au management projet, à Bangkok cette fois. La formation interculturelle et diversifiée acquise à l’ESCP Europe m’a servi dans tous ces postes.
 
Et comme j’avais participé à un appel d’offres à São Paulo que nous avons gagné, Bombardier Transport m’a proposé le poste que j’occupe actuellement au Brésil. Ma mission consiste à gérer la chaîne d’approvisionnement afin d’améliorer la nouvelle usine que l’entreprise construit au Brésil, en appliquant les principes du kaizen, une méthode de gestion de la qualité utilisée notamment par le groupe Toyota.
 
J’apprécie d’avoir eu, si tôt dans une carrière, l’opportunité de participer à un projet de cette envergure dans un pays des Brics [Ndlr : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – South Africa]. 

Propos recueillis par S. F.

Seychelles (Mahe Island) :
Médéric Fauchille Diplômé 2008, Idrac Lyon, option affaires internationales

« Depuis un an et demi, je suis front office manager (en français : chef de réception) dans un hôtel de luxe au Seychelles, le Maia Luxury Resort and Spa : 230 employés, une trentaine de villas et une clientèle très exigeante. Je réponds ainsi à ainsi à mon attirance “génétique” pour le voyage, la découverte de nouveaux horizons, de nouvelle culture. En 25 ans, j’ai déménagé onze fois grâce, entre autres, à mon père qui est dans l’hôtellerie. Ce secteur m’intéressait depuis toujours, mais mon père m’a conseillé de m’ouvrir d’autres portes en optant par une formation généraliste. J’ai choisi l’Idrac parce que l’école offrait la possibilité de se constituer une expérience professionnelle à l’étranger.

Dès ma première année à l’Idrac, j’ai sauté sur l’occasion d’effectuer mon premier stage, en France certes, mais en Guadeloupe où j’ai occupé un poste de responsable commercial et séminaire dans un hôtel. Puis, dans la foulée j’ai bondi à Shanghai, en Chine, pour un stage dans une entreprise purement chinoise. J’ai peu appris sur le plan du management car ils n’avaient encore jamais accueilli d’étrangers et la communication s’est révélée très compliquée, mais, sur le plan culturel, le stage a été très intense – ce qui était d’ailleurs l’objectif – car j’ai vécu dans une famille qui ne parlait ni l’anglais, ni le français. En troisième année, j’ai effectué un stage académique de six mois en Irlande assorti, bien évidement, d’un petit boulot dans le domaine hôtelier ! Et à la fin de ma 4e année, je suis parti à Dubaï où j’ai commencé comme stagiaire dans le groupe Accor. À vrai dire, c’est un stage dans la grande distribution qui m’a rappelé combien je préférais l’hôtellerie. C’est un métier qui s’apprend beaucoup par l’expérience. Il faut gravir les échelons un par un car on ne devient pas directeur d’un hôtel parce qu’on sort d’une bonne école. 

Mais si j’ai la possibilité de faire un MBA via la formation continue, je ne dirai pas non. » 

Propos recueillis par S. F.

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