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Paroles d’entreprises : Atem, un pari maintenu au Maroc

Atem (Ateliers de travaux électromécaniques du Midi) se développe dans le secteur de la maintenance industrielle avec trois pôles : usinage, mécanique générale, équilibrage (possible sur site grâce à une machine à banc transportable tout comme le micro-sablage) et vibrations (prise en compte globale de la machine et de son environnement). 

Des techniques de pointe comme l’endoscopie (expertise vidéo) ou la métallisation et le rechargement thermique ont fait la réputation de l’entreprise marseillaise. Celle-ci intervient dans tous les secteurs, de la pétrochimie aux éoliennes en passant par l’agroalimentaire, le nucléaire, la sidérurgie et les centrales thermiques. La société ne vend pas de produit mais du service.

Née voici 35 ans sur les cendres d’une autre entreprise en dépôt de bilan, Atem réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires compris entre 4 et 5 millions d’euros dont 250 000 au Maroc. Sa filiale de Casablanca (4 salariés sur les 43 que compte la société, laquelle dispose également d’une agence à Bordeaux) se spécialise dans l’expertise vibratoire et l’équilibrage sur site. « Nous avons installé voici dix ans un bureau de liaison au Maroc. Il s’agissait d’une étape transitoire en attendant de dégager un certain volume d’affaires. Voici deux ans, nous avons lancé une filiale : Atem Maroc », explique Thierry Modica. 

Directeur général délégué, il se plaint des « délais de paiement trop longs qui empêchent de constituer une trésorerie. Nous sommes payés au final par les grands donneurs d’ordres mais c’est un combat permanent ».
 
Thierry Modica s’est toutefois donné une limite. « Si, d’ici à fin 2013, ces délais de paiement ne sont pas assainis, nous ferons un repli stratégique. Ce serait dommage ! Il faut que les clients jouent le jeu et qu’ils n’utilisent pas la sous-traitance pour faire de la trésorerie. » 

Il est bien allé en reconnaissance sur un chantier naval en Tunisie avec un client après le « printemps arabe », « un pays aux abois ». Mais il affirme préférer rester au Maroc où Atem devient très connue. La solution pourrait être de trouver un partenaire sur place. « Nous lui apporterions de l’activité qu’il n’a pas avec portage de résultat et il nous apporterait des marchés », commente le directeur général délégué. 
Selon lui, « le Maroc est un pays très dynamique. J’y ressens un fort potentiel. Mais aussi une période de latence et la crise. » Contrairement aux autres pays, où Atem exporte, il n’accompagne pas les grands groupes français donneurs d’ordres au Maroc. « Nous avons nos propres marchés, notamment l’ONE [Office national de l’électricité] ou l’OCP [un des leaders mondiaux de l’industrie du phosphate]. Atem Maroc reste assez autonome. »

Atem exposera à Casablanca Industrie, un nouveau salon créé par la CCI Marseille Provence et la CCI française au Maroc, en novembre prochain. Il tiendra un stand en partenariat avec une société de distribution d’appareils de vibration (Oros) et un concurrent qui pourrait être complémentaire (Db Vib, basé à Vienne en France). « Plus pour soigner notre image que pour les retombées car, sur ces salons, le retour client n’est pas très important. Mais il faut y être ! » assure-t-il. En 2012, il se fixe comme objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 300 000 euros. Il lorgne déjà sur un gros marché de 180 000 euros annuels sur trois ans. 

Frédéric Dubessy

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