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Trois questions à Jean-François Dathie, chef du Service économique pour l’Asie centrale, basé à Astana

Le Moci. Quelles sont les difficultés propres aux PME étrangères au Kazakhstan ?

Jean-François Dathie. Malgré un potentiel considérable et une intensification des relations économiques bilatérales, le Kazakhstan reste avant tout un pays de grands contrats, dans des secteurs comme l’énergie, les minerais ou les transports. Les PME françaises implantées au Kazakhstan sont souvent arrivées dans le sillage de grands groupes. Elles restent encore très minoritaires par rapport à leurs concurrentes allemandes ou italiennes. 

Les investisseurs étrangers souhaitant pénétrer le marché kazakhstanais sont souvent confrontés à une barrière linguistique. Au niveau des relations avec l’administration, certaines lourdeurs administratives persistent et compliquent les démarches à effectuer.

Une des difficultés nouvelles est aussi l’exigence croissante des autorités kazakhstanaises en matière de quotas de main-d’œuvre locale, qui vont passer à 90 % pour la majorité des catégories salariales au 1er janvier 2012. Heureusement, les PME bénéficieront d’une dérogation jusqu’en 2015. Enfin, il y a l’absence de liaison aérienne directe entre Paris et le Kazakhstan. C’est un frein à la venue des PME.

Le Moci. Est-il recommandé aux PME étrangères d’avoir un partenaire local ?


Jean-François Dathie. Cette question est sensible pour les grands groupes industriels alors que les autorités kazakhstanaises exigent plus en matière de transfert de technologies et de développement du tissu industriel national. En revanche, pour les PME étrangères qui arrivent au Kazakhstan, un partenaire local n’est pas obligatoire… mais souvent recommandé. Il permet de faciliter les contacts avec l’administration, de mieux comprendre la législation et la réglementation locales. Avant de signer tout accord, il convient de vérifier la notoriété d’un partenaire en recoupant des informations provenant de cabinets juridiques, des banques d’affaires, etc.

Le Moci. Qu’est-ce que le Service économique fait et peut faire pour aider les PME à appréhender le Kazakhstan ?

Jean-François Dathie. La recherche d’un partenaire local peut s’effectuer sur place via la participation à des salons professionnels et en demandant l’appui du Service économique. À partir du 1er janvier 2012, un bureau Ubifrance démarrera ses activités à Almaty pour accompagner les PME au Kazakhstan. Organisations de missions individuelles, participation aux pavillons français sur les salons professionnels, études de marché, recherche de partenaires…

Dans ses relations avec les entreprises, le Service économique d’Astana a plutôt pour vocation d’apporter son soutien dans le cadre des grands contrats ou des relations institutionnelles. Il est notamment la cheville ouvrière des réunions de coopération économique bilatérale, telles que la commission mixte ou le Conseil des affaires franco-kazakhstanais.

Propos recueillis par R. G.

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