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Pétrole : le moteur de l’économie kazakhstanaise

L’or noir est déjà le moteur de l’économie kazakhstanaise, alors qu’il n’est qu’au début de son aventure. La république pointe au 18e rang des exportateurs de brut et ambitionne d’occuper la 5e place mondiale d’ici dix ans. Après 2025, Astana veut mettre sur le marché 3 millions de barils par jour.

Trait de jeunesse, le Kazakhstan détient 2,9 % des réserves de brut de la planète, mais ne fournit que 2,1 % de la production mondiale à ce jour. Bref, l’ancienne république soviétique est en pleine ascension et a besoin d’une quantité énorme d’équipements, pétroliers et parapétroliers, de technologies, de services.
 
Son gisement vedette, Kashagan, ne produira rien avant fin 2012 (voir ci-desssous). Pour l’heure, une petite partie seulement des 240 gisements pétroliers et gaziers kazakhstanais sont en production, dont ceux de Tenguiz (TCO, exploité par un consortium conduit par Chevron) et de Karachaganak, situés à l’ouest du pays comme l’essentiel des 5,4 milliards de tonnes de réserves de brut prouvées. Autant d’occasions pour les grosses sociétés et les PME parapétrolières d’emporter de beaux contrats, même si la compétition est rude. Sans parler de tous les projets de pipelines, de bases logistiques, d’infrastructures.
 
D’autant que la volonté politique d’augmenter la part de la valeur ajoutée dans le secteur est là : modernisation et extension de trois raffineries, création d’un site de production d’hydrocarbures aromatiques (le français Axens y participe), construction de complexes chimiques et pétrochimiques… Le tout dans le cadre de la Stratégie de développement du Kazakhstan 2020 et du Programme d’accélération du développement industriel 2010-2014.

D’un côté, il y a les nombreuses niches de haute technologie destinées directement à la production pétrolière (pompes, paliers magnétiques…) ou indirectement (installations électriques, sécurité…). Le Kioge, le salon annuel du pétrole et du gaz qui se tient début octobre, est une occasion pour prendre les premiers contacts. 

Les sites web des grands projets, Kashagan en tête (www.ncoc.kz, cliquer sur « Doing business with venture »), sont le moyen de veiller à l’évolution des chantiers et aux appels d’offres en cours. « Avec le lancement de la phase 2 de Kashagan, qui en est encore à la phase de conception, il y aura beaucoup d’appels d’offres en 2013-2014 », explique Philippe Charlez, directeur des relations publiques de la NCOC (North Caspian Operating Company), l’opérateur de Kashagan, conduit par Total.

De l’autre, quantité de marchés annexes existent. De la fourniture de ressources humaines au catering, comme le réalisent la marseillaise Catering International & Services (CIS) avec des clients comme Baker Hughes ou 
Nabors drilling, ou Sodexo, présente depuis 1990 au Kazakhstan, d’abord pour TCO et aujourd’hui pour Agip (sur le gisement de Kashagan) ou pour les Chinois exploitant le champ de Karazhanbas.
 
« Nous sommes optimistes, le secteur explose. Cela ne veut pas dire qu’il soit facile de faire des affaires ici, entre la législation sur le « local content » et des méthodes de décision pas toujours très transparentes », explique Hassen Ben Thabet, le directeur au Kazakhstan de Sodexo. 

R. G.

Kashagan : le plus gros projet pétrolier du monde

136 milliards de dollars, ce pourrait être le montant à terme des investissements pour développer le champ de Kashagan, dans la partie kazakhe de la Caspienne. Découvert en 2000, recelant au moins 11 milliards de barils de réserves récupérables, c’est le plus gros gisement d’or noir découvert ces quarante dernières années. Il a tout de suite attiré le gratin des majors pétrolières, dont Total (16,81 % des parts aujourd’hui). À terme, après 2025 certainement, le champ devrait produire 1,5 million de barils/jour, la moitié de ceux exportés par un pays qui devrait alors faire partie du top 5 mondial des producteurs d’or noir. L’avenir économique kazakhstanais, « radieux ou très radieux », comme le dit un cadre d’une firme étrangère, « dépend beaucoup de Kashagan. » Pour l’heure, l’opérateur, la NCOC (North Caspian Operating Company), conduite par Total, se débat pour livrer sa première huile fin 2012… mais initialement attendue en 2005. La combinaison des défis technologiques rend la tâche des plus ardues et fait gonfler la plus lourde facture de l’histoire du pétrole. 

R. G.

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