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Relations bilatérales : la France gagne encore des parts de marché en Corée du Sud

Peu à peu l’Hexagone améliore son score à l’export. De bon augure, alors que le démantèlement tarifaire de la Corée du Sud, liée à l’Union européenne par un accord de libre-échange, n’est pas terminé.

 

Quatre ans après l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange (ALE) entre l’Union européenne (UE) et la Corée du Sud, la France au pays du Matin calme peut afficher son sourire. « L’Europe, et donc la France en particulier, affiche un excédent commercial et les exportations tricolores ont progressé », se félicite ainsi Pascale Buch, chef du Service économique (SE) à Séoul. En 2014, les livraisons tricolores ont gagné 13,24 % pour atteindre 4,47 milliards d’euros. Du côté des Douanes de la Corée, les importations de ce pays asiatique en provenance de l’Hexagone sont encore supérieures, puisqu’elles se sont élevées à 5,15 milliards d’euros l’an dernier, avec une hausse de 13,82 %. D’après la base de données GTA/GTIS, la France serait ainsi le 17e pays fournisseur de la Corée du Sud fin 2014, avec une part de marché de 1,3 % (contre 0,95 en 2012 et 1,17 % en 2013). Il est vrai que l’an passé, l’aéronautique française a été performante. Et 2015 laisse espérer de nouveaux contrats. Airbus Helicopters lorgne ainsi sur la nouvelle génération d’hélicoptères LCH/LAH dont la Corée veut se doter pour répondre à ses besoins civils et militaires.

Hormis l’aéronautique, la France possède des positions fortes dans les biens de consommation (vin, fromage, luxe-maroquinerie), la pharmacie et dans toute une série de niches technologiques dans l’information et la communication, les nanotechnologies, les logiciels et contenus pour les équipements professionnels et grand public. « Tout ce qui n’est pas très innovant, de pointe, aura du mal à trouver sa place. En même temps, les Coréens sont conscients qu’ils ne peuvent pas tout faire dans l’industrie, qu’ils ont besoin de technologies, de systèmes, par exemple, des logiciels spécialisés dans la finance, les télécommunications ou l’acoustique », livre Dominique Boutter, directeur Business France à Séoul.

En outre, les chaebols, qui sont les conglomérats coréens, renchérit Pascal Buch, « souhaitent travailler avec des sociétés étrangères sur des pays tiers au Moyen-Orient et de plus en plus en Amérique du Sud et s’intéressent aussi à l’Afrique ». Les opportunités sont donc réelles au moment où les deux pays vont engager une Année croisée. À celle de la Corée en France à partir de septembre prochain, succèdera encore pour douze mois l’année de la France en Corée. Le contexte est encore favorable avec la poursuite du démantèlement tarifaire prévu dans l’ALE et la baisse de l’euro par rapport au won coréen. Les constructeurs automobiles peuvent en profiter, y compris dans des niches comme les véhicules autonomes. De même dans l’agriculture, d’autant que les contraintes sanitaires sur les produits de charcuterie ont été levées en 2013 et qu’un accord entre l’UE et la Corée du Sud a été conclu en matière de reconnaissance mutuelle et de certification des produits biologiques en 2014.

Dans le cadre de ses familles de produits (« mieux se nourrir », « mieux communiquer »…), le gouvernement a désigné la Corée comme priorité géographique dans les produits gourmets, les vins, les équipements médicaux, les solutions et les services et notamment la silver economy en raison du vieillissement de la population, les solutions techniques pour se divertir et les contenus pour les fabricants coréens comme LG et Samsung et le chaebol SK spécialisé dans les télécommunications et les services, l’efficacité énergétique et les technologies environnementales (eaux usées, déchets…) et, enfin, le tourisme et le sport, en raison des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang en 2018.

François Pargny

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