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Le Palmarès des BTS Commerce international

 

Petit poucet des formations au commerce international, le BTS Commerce international (CI) remporte toujours un franc succès. 10 400 étudiants y étaient inscrits à la rentrée 2019, un chiffre qui a progressé de 3,8 % en 3 ans. Le taux de sélection est toujours très élevé : avec Parcours Sup, les meilleurs établissements reçoivent de 12 jusqu’à 50 candidatures pour une place.

 

Depuis quelques années, la formation s’est davantage ouverte aux élèves de bac technologique, mais aussi de bac professionnel (voir encadré). Jusqu’à 20 % des classes dans certaines académies. « Nous sélectionnons chaque année trois élèves issus d’un bac professionnel, mais qui ont un bon niveau, et à qui nous proposons du soutien en langue ou le cas échéant dans les matières générales », assure Fabienne Lambert, professeur référence du BTS commerce international au lycée Saint-Charles Sainte-Croix du Mans. Dans d’autres établissements, la fragilité des bacs professionnels est plus perceptible, se traduisant parfois par des abandons en cours d’année voire des échecs.

 

La Force du BTS CI : sa dimension professionnelle
La grande force du BTS CI est sa dimension professionnelle. Toutes les étapes du commerce international y sont en effet passées au crible : marketing international pour sélectionner les pays vers lesquels exporter, prospection, négociation-vente, logistique, transport, aspects douaniers et financiers.

Autre atout : les compétences linguistiques. Étudiante en deuxième année au lycée Jean Macé de Rennes, Emma Lecomte estime avoir beaucoup progressé en anglais et en italien. « Notamment en compréhension et en expression orales, Avec un approfondissement du vocabulaire professionnel », témoigne-t-elle. À cela s’ajoute le stage de prospection à l’étranger. Emma Lecomte a ainsi passé deux mois en Toscane cet été dans une entreprise produisant des formages affinés. « J’ai assuré des missions de prospection, participé à l’organisation de dégustation avec des clients… ».

Certains établissements proposent par ailleurs d’autres expériences à l’étranger. Le lycée Jean Macé de Rennes est par exemple membre du réseau européen NETINVET. « Une association européenne d’établissement créé en 2017 lors de la précédente réforme mettant en place un diplôme à référentiel européen commun. Nous avons pour notre part des partenaires en Allemagne, en Espagne, et en Italie. Certains nos étudiants partent en échange ou en stage quelques semaines ou quelques mois, Et nous accueillons retour des étudiants étrangers », explique Didier Chauvois, professeur référent du BTS CI au lycée Jean Macé.

Emma Lecomte a également participé à un séminaire interculturel d’une semaine à Francfort au printemps dernier. De son côté, le lycée Saint-Charles Sainte-Croix du Mans propose alternativement tous les deux ans un séjour d’une semaine à l’étranger avec visites de salons, d’entreprises et de la chambre de commerce local ou un déplacement sur un salon professionnel en France, permettant aux étudiants de nouer des contacts.

Malgré sa vocation professionnelle, le BTS commerce international ne se traduit pas forcément par une entrée immédiate sur le marché de l’emploi.

Selon les établissements, 70 % à la quasi-totalité des classes préfèrent poursuivre leurs études, souvent en licence professionnelle, parfois en L3 voire L2 LEA. Certains étudiants réussissent même par la suite les concours d’entrée aux écoles de commerce ou sont sélectionnés en IAE. Les diplômés faisant le choix d’intégrer le marché de l’emploi se font quant à eux embaucher en tant qu’assistant des ventes export, voire assistant commercial export.

 

Le Palmarès 2020
La Onzième édition du classement des BTS CI du Moci a été établie d’après les taux de réussite à l’examen de juin 2018 (derniers résultats disponibles) fournis par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) du ministère de l’enseignement supérieur. Ce Palmarès affiche un taux moyen de réussite de 79,5 %. Le plus gros des effectifs est représenté par les élèves scolarisés à plein temps avec un taux de réussite de 86,5 %. Les élèves en apprentissage – ils ne sont que 120 – obtiennent un score de 89 %, quand celui de la formation continue dépasse les 78 %. En revanche, le taux de réussite chute drastiquement pour les personnes ayant suivi la formation à distance (25,7 %) ou ayant présenté l’examen à titre individuel (35,4%).

 

Pour voir le Palmarès des BTS Commerce international cliquer ici

 

 

Trois questions à Dominique Catoir, inspecteur général de l’éducation du sport et de la recherche

Le Moci. Où en est la réforme du diplôme de BTS commerce international ?
Dominique Catoir. Il est très difficile d’entrer dans les détails car le nouveau référentiel est en cours de rédaction et il nous faudra le présenter devant les différentes instances avant qu’il ne soit définitivement adopté. Un rapport d’opportunité, qui est la première étape de la réforme, a été publié au printemps dernier. Il est issu d’un groupe de travail comportant 10 personnes dont 5 professionnels. Les attentes des professionnels du commerce international ont nourri l’analyse des compétences dressée dans le rapport d’opportunité, dont découle notre prise de position pour élaborer le référentiel de compétences du diplôme.

Le Moci. Quels en sont les grands axes ?
D. C. Nous avons fait le choix de développer trois blocs d’activités professionnelles et donc de compétences. Le premier est relatif au développement de la relation client dans un environnement interculturel et recouvre essentiellement la dimension relationnelle du métier. La grande nouveauté consiste à proposer de dispenser cet enseignement professionnel en anglais, en  redéfinissant la coopération entre le collègue spécialisé dans la matière et le professeur d’anglais. D’autres parties du programme touchant à l’enseignement professionnel pourraient également être enseignées en anglais. Le deuxième bloc porte sur la mise en œuvre des opérations internationales – Incoterms, suivi du service, tarification, gestion des risques de paiement etc. il est intimement lié au précédent. Cette partie technique, cœur de métier avec le bloc précédent, fait la valeur ajoutée de ce diplôme de technicien supérieur. Le dernier bloc recouvre la participation au développement du commerce international, avec des problématiques de veille sur les marchés, de stratégies internationales et de prospection à l’international, entre autres.

Le Moci. Qu’en est-il des stages ?
D. C. Nous préconisons de les conserver. Professionnels, professeurs et étudiants s’accordent à trouver le stage à l’étranger indispensable. Mais nous souhaiterions en changer la nature : il pourrait ne plus forcément s’agir d’un stage de prospection, mais être ouvert sur les autres blocs de compétences. Faire de la prospection depuis l’étranger n’a en effet pas grand sens si l’on souhaite développer le commerce international depuis la France. Et par ailleurs, la prospection ne correspond pas forcément au métier exercé après un BTS Commerce international puisque les métiers commerciaux à l’international recrutent davantage à des niveaux de diplôme bac+3 ou bac+4.G. G.

 

 

Un BTS parisien réservé au ¾ à des « bac pro »

Le lycée parisien Jules Siegfried a ouvert en 2016 un BTS CI. Sa particularité ? Accueillir au moins 75 % d’élèves issus d’un bac professionnel. « Dans les autres promotions, ils sont un peu noyés, parfois stigmatisés, ce qui ne contribue pas à leur réussite », note Pascal Estrat. Au lycée Siegfried, les élèves bénéficient de trois heures d’aide personnalisée par semaine en expression française et en langue étrangère – à choisir entre l’anglais, l’espagnol, l’allemand, l’arabe et le chinois. La première promotion diplômée en 2019 a enregistré un taux de réussite de 60 %. « Pour la deuxième promotion, nous avons préféré faire redoubler des élèves de première année plutôt que de les pousser en deuxième année en sachant qu’ils n’auraient pas le diplôme. Le taux de réussite des élèves devrait s’en trouver largement amélioré. La formation exige un très gros travail personnel auquel ces étudiants ne sont pas habitués et est à envisager pour certains sur 3 ans », poursuit Pascal Estrat.

Une fois la formation achevée, les diplômés ne diffèrent pas de leurs camarades. Ce BTS CI est par ailleurs dédié aux métiers du luxe, une thématique dont 90 % de la première promotion a poursuivi ses études en licence professionnelle (en IUT), dans des écoles de commerce. « Un a même intégré une classe prépa ATS pour préparer le concours Passerelle des écoles de commerce de premier rang » souligne Pascal Estrat. Le lycée Siegfried s’est par ailleurs inscrit dans une démarche de cordée de la réussite avec trois établissements parisiens afin d’encourager la poursuite d’études des jeunes bacheliers professionnels. « Ils assistent à certains de nos cours, sont associés à nos sorties culturelles, ce qui leur permet de candidater en toute connaissance de cause », note Pascal Estrat.

 

 

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