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Entretien avec Fabrice Le Saché

 

Le Moci. De quelles compétences ont besoin les entreprises pour se développer à l’international ?

Fabrice Le Saché. Beaucoup de compétences transversales – développeurs informatiques, personnes qui maîtrisent la communication, ingénieurs… – sont nécessaires pour développer une entreprise à l’international. Sur le strict périmètre de l’international, les profils de directeurs de développement international, structureurs de financements internationaux, de distribution commerciale… sont évidemment clés.
Mais au-delà des compétences en interne, les entreprises ont aussi la possibilité de se faire accompagner puisqu’elles n’ont pas forcément les moyens de s’offrir une direction de l’international. Il y a pour cela tout un écosystème, OSCI, consultants, etc. Il serait d’ailleurs intéressant que ce marché de l’accompagnement, qui comporte beaucoup d’indépendants, se structure – au sein d’une plate-forme pour avoir une marque collective, par la mutualisation de certains moyens ou des regroupements d’entreprise, pourquoi pas – afin qu’au-delà des compétences individuelles de chacun, les intervenants puissent répondre à l’ensemble de la chaîne de valeur des entreprises.

 

Fabrice Le Saché, président de Stratexio et vice-président du Medef.

 

Le Moci. N’est-ce pas l’une des missions de la Team France Export, dont la plateforme a été lancée en juin 2019 ?

F. L. S. Stratexio fait partie de la Team France Export, nous sommes sur la plateforme digitale. Mais au-delà de cette solution Team France Export, nous sommes chez Stratexio dans une logique de coopération entre le secteur privé et le public afin d’offrir un accès rationalisé et facilité à l’écosystème d’accompagnement. Il faut donc que tous les acteurs trouvent leur place, dans un certain équilibre. C’est ce qui a guidé la Team France Export dans ses premiers mois, et nous souhaitons continuer à fonctionner dans un esprit coopératif.
Le Moci. Les grandes entreprises ont-elles également un rôle à jouer auprès des PME ?
F. L. S. J’en suis convaincu, et c’est tout l’objet des journées nationales de Stratexio, qui se veulent des rencontres interclubs pour des entreprises allant de la PME à l’ETI. Trois journées devraient être organisées en 2020. En mars, Thomas de Richebourg – dont l’entreprise Derichebourg représente plusieurs millions de chiffre d’affaires et est présente beaucoup de pays à l’international – va inaugurer cette nouvelle formule de rendez-vous, où il s’agit de susciter la réflexion, de faire de la prospective et qui est aussi une occasion de réseautage des entreprises accompagnées par Stratexio entre elles et avec un acteur faisant partie des 250 grands groupes français.

 

Le Moci. Quel premier bilan tirez-vous des nouvelles modalités de la formation professionnelle, en place depuis janvier 2019 ?

F. L. S. Le compte personnel de formation (CPF) suppose que l’entreprise discute avec le salarié de certains choix de formation qui peuvent être faits en commun, et tant mieux. En ce qui concerne l’apprentissage, je suis satisfait du nombre d’apprentis, en augmentation. Nous avons beaucoup défendu l’apprentissage ces dernières années au Medef et nous nous félicitons de compter désormais plus de 400 000 apprentis. Malheureusement, cette réforme n’a pas que des aspects positifs. Les fonds de formation pour les entreprises de plus de 50 salariés ont été supprimés, pourtant une entreprise de plus de 50 salariés n’a pas besoin de moins de formations qu’une PME de moins de 50 salariés. Les entreprises de plus de 50 salariés doivent désormais financer la formation sur leurs fonds propres, ce qui grève leurs marges.

Propos recueillis par Gaëlle Ginibrière

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