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La formation un moteur du commerce extérieur

Parmi les principaux leviers identifiés pour dynamiser les exportations françaises, la montée en compétences des dirigeants d’entreprise et de leurs collaborateurs a pris une place majeure ces dernières années. Un véritable challenge à relever.

 

Chiffres du commerce extérieur en demi-teinte, facteurs de risques géopolitiques en surchauffe, retour des droits de douane… Les tensions sur le commerce international se font plus pesantes. « Ce contexte fait de la formation un enjeu particulièrement important. La négociation et l’exécution des marchés internationaux ainsi que la sécurisation des contrats sont deux domaines où les besoins sont particulièrement importants », es-
time Emmanuelle Butaud-Stubbs, déléguée générale d’ICC France, le comité français de la Chambre de commerce internationale (ICC-
International Chamber of Commerce).

 

Les PME ont besoin de muscler leur stratégie
Pourtant, au sein de l’ICC, la France est à la traîne de pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas en termes, par exemple, de nombre d’entreprises formées aux nouveaux Incoterms.

Les incertitudes sur les futurs accords post-Brexit de l’Union européenne (UE) avec le Royaume-Uni restent également entières. Il ne se passe pas une réunion des Douanes ou une formation de l’Odasce sans que ne soit préconisé aux entreprises de se préparer. « Mais nous attendons de connaître le contenu de ces prochains accords pour monter des sessions plus précises », commente Évelyne Irigaray, déléguée générale de l’Odasce.

Plus largement, les PME et ETI ont besoin de muscler leur stratégie internationale et d’être accompagnée pour son élaboration et sa mise en œuvre. Le lancement l’été dernier de la plateforme « Team France Export » – nouveau dispositif d’accompagnement export basé sur un « guichet unique » et un rapprochement Business France/CCI – s’accompagne déjà sur le terrain de nouvelles opportunités.

En Auvergne Rhône-Alpes une rationalisation de l’offre a été menée pour rendre plus lisible les différents outils existants. Le conseil régional orchestre ainsi avec la CCI et l’antenne du Medef local un accompagnement des entreprises à l’international, qui a notamment pris la forme d’un nouveau programme à destination des dirigeants. Ce modèle d’accélérateur à l’international enregistre d’ailleurs cette année un fort développement.

 

Un « plus » aux yeux des recruteurs
À titre individuel, la formation représente aussi pour tout collaborateur une démarche fortement recommandée, car elle est perçue comme un « plus » par certains recruteurs.

« Aux yeux du recruteur que je suis, cela montre que le candidat a fait son chemin dans la pratique et l’expérience professionnelles, et qu’il les a aussi enrichies d’apports théoriques. Cette mise à jour est essentielle, au risque sinon de reproduire ce que l’on fait depuis 20 ans », défend Jorg Stegemann, chasseur de têtes franco-allemand, fondateur d’Apollo Executive Search et du réseau mondial Kennedy.

Le type de formation à suivre dépend du poste et du métier occupé. « Il peut s’agir de stages en négociation, en interculturel, pour améliorer ses présentations orales ou pour gérer une équipe à distance… Un bon profil Bac+4 gagnera à faire un MBA après quelques années d’expérience professionnelle, afin de progresser plus rapidement dans la hiérarchie. De très bons programmes existent également pour apprendre à diriger dans un monde complexe et incertain, ce qui devient essentiel puisque les business plans à 5 ans disparaissent au profit d’objectifs plus courts à 6 mois », poursuit Jorg Stegemann.

 

Un marché de la formation bousculé
Dans ce contexte, le marché de la formation se voit bousculer. La réforme de la formation professionnelle poursuit son déploiement opérationnel depuis son entrée en vigueur au 1er janvier 2019. Et les écoles de commerce sous tutelle des CCI sont sommées de réinventer leur actionnariat, puisque le budget de ces dernières a été amputé de 400 millions entre 2018 et 2022.

En 2016, la CCI de Brest avait déjà cédé le contrôle de son ESC au groupe chinois Weidong. En septembre 2019, EM Lyon a ouvert son capital. « Face à la raréfaction des ressources financières et à la nécessité d’investissements croissants liés à l’évolution rapide des technologies – digitalisation, hybridation des sciences et technologies avec le management… – nous avons revu notre actionnariat », explique Tugrul Atamer, président du directoire d’EM Lyon.

D’ores et déjà, Qualium (société de gestion soutenue par la Caisse des dépôts) et Bpifrance détiennent 30,09 % de la nouvelle holding, contre 68,08 % pour la CCI. « Qualium et Bpifrance ont vocation à monter au capital. À terme, l’actionnariat devrait être ouvert à hauteur de 10 % au personnel et 10 % aux diplômés », poursuit Tugrul Atamer.

Une redistribution des cartes sur un marché où l’offre foisonne, plus que jamais. Dans ce contexte, le numéro spécial Formation au commerce international 2020 du Moci constitue un véritable outil de repérage, mettant en lumière les métiers et compétences recherchées ainsi que les programmes actuellement disponibles sur le marché.

Dans la première partie, la onzième édition du Palmarès du Moci couronne les meilleures formations au commerce international dans huit catégories, du bac+2 au bac+5. Ce classement est complété d’un guide des métiers du commerce international et des formations qui y conduisent.

La deuxième partie aborde des problématiques spécifiques à la formation continue, et répertorie dans un annuaire les cursus longs et les stages courts aujourd’hui proposés.

Dossier et enquête réalisés par Gaëlle Ginnibrière,
avec le concours de Venice Affre pour l’annuaire des formations
Sous la direction de Christine Gilguy

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