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Trois questions à Jean-Pierre Désormeaux et Jean-Claude Lechanoine

Jean Claude Lechanoine, président de la CCIR Basse-Normandie, assurera la présidence du groupement interconsulaire CCI Normandie à partir du 1er janvier 2012. Jean-Pierre Désormeaux, président de la CCIR Haute-Normandie, prendra sa succession en 2014.

Le Moci. Quel est l’objectif du rapprochement entre les deux chambres et pourquoi commencer par la fusion des services à l’international ? 
Jean-Pierre Désormeaux. Le regroupement de nos deux chambres intervient dans le cadre de la réforme de la réorganisation du réseau des chambres de commerce. Assez rapidement, au début de cette mandature, il nous est apparu évident que le périmètre pertinent dans lequel on pouvait construire l’organisation régionale des chambres de commerce est celui de la Normandie, haute et basse, deux régions entre lesquelles il y avait déjà eu des coopérations, notamment dans le domaine de l’international.

Jean-Claude Lechanoine. 
Comme il y avait déjà eu un travail en commun, l’international était le dossier le plus simple à régler pour nous et il sera donc le premier service opérationnel. Même s’il y avait deux entités, l’équipe fonctionnait déjà. Concrètement, nous allons les rapprocher le 1er janvier 2012. À cette date, nous aurons une équipe normande, avec des implantations dans toute la région. À terme, nous aurons moins de gens dans les fonctions support, mais davantage, et plus qualifiés, sur le terrain. C’est notre objectif dans les trois-quatre années à venir.

Jean-Pierre Désormeaux. Les entreprises des deux régions travaillent déjà ensemble. Schématiquement, leur marché naturel s’affranchit largement de la frontière administrative entre Haute et Basse Normandie et s’étend à l’Ile-de-France. Depuis quatre ou cinq ans, nous organisons les rendez-vous annuels des entreprises à Deauville. On voit bien que les entreprises qui viennent considèrent leur marché comme normand. Dans l’éolien offshore, par exemple, la Normandie dans son ensemble a des atouts à faire valoir pour créer des équipements et des services qu’elle pourra proposer au-delà de ses frontières, en Angleterre ou ailleurs. La logique est la même dans le transport et la logistique, l’aéronautique ou l’agroalimentaire.

Jean-Claude Lechanoine. Dans le tourisme, nous sommes déjà normands. Depuis 10 ans, 500 établissements sont labellisés « Normandie qualité tourisme ». On n’exporte ni la Haute ni la Basse, mais la Normandie, qui est la deuxième région la plus connue dans le monde après la Californie. Nous voulons vendre une marque qui est forte et puissante.

Le Moci. Que va changer cette fusion des services à l’international dans le quotidien des entreprises ?
Jean-Pierre Désormeaux. Les entreprises auront accès à un réseau plus large. Si une entreprise bas-normande cherche un spécialiste de tel pays et qu’il n’y en a pas dans sa CCI, il le trouvera peut-être en Haute-Normandie. Cela nous donne davantage de moyens car nous avons accès à davantage de compétences. La logique n’est pas la centralisation, mais la coordination. La porte d’accès au réseau doit rester la CCI locale.

Jean-Claude Lechanoine. Au 1er janvier, nous aurons une équipe normande avec des implantations dans toute la région. Nous allons apprendre à travailler sur plusieurs sites. Il n’est pas question de tout centraliser à Caen, à Rouen ou au Havre. Vous pouvez avoir un responsable à Caen ou à Rouen et son adjoint dans une autre ville. La proximité est très importante et nous tenons à rester près des entreprises. 

Le Moci. Les entreprises de Haute et Basse-Normandie bénéficient d’aides à l’export différentes. Pensez-vous qu’il y aura une harmonisation ?

Jean-Pierre Désormeaux. Ce n’est pas invraisemblable. La dernière fois que les exécutifs hauts et bas-normands se sont rencontrés, ils ont listé neuf objectifs pour la région, dont l’international. Il y a aura certainement une harmonisation pour jouer la complémentarité. Si les accompagnements sont différents, nous ferons avec, mais si c’est le même, ce sera évidemment plus simple. Les entreprises qui seront dans un mouvement commun vont se demander pourquoi il y a tant de différences. Et le politique fera ensuite évoluer son organisation.

Jean-Claude Lechanoine. Notre démarche va en effet certainement bousculer les choses. 

Propos recueillis par S. C.

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