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France-Brésil : un partenariat stratégique solide

Le partenariat stratégique France-Brésil a contribué à renforcer une présence traditionnellement forte des entreprises françaises en termes d’investissement. Dans un contexte très concurrentiel, la France met en avant sa capacité à développer des partenariats industriels accompagnés de transferts de technologie.

En 2011, les exportations françaises vers le Brésil ont augmenté de 11 % pour atteindre 4 milliards d’euros, une performance supérieure à celle des exportations totales françaises (+8,6 %). Cependant, la part de marché française tend à décliner (2,4 % contre 2,8 % en 2009), un phénomène qui touche également les concurrents européens et qui s’explique par l’époustouflante percée de la Chine : les importations ont été quasiment multipliées par 10 entre 2004 et 2011 et la part de marché est passée de 5,9 % à 14,5 %. Plus préoccupant est le fait que les PME n’ont représenté que 10 % des exportations françaises en 2011. En matière d’investissements directs étrangers (IDE), la France a une position honorable puisqu’elle se classe au 4e rang (voir plus loin). « Ces investissements massifs français permettent aussi de développer nos exportations à partir de la France, essentiellement d’équipements et de composants », souligne Louis-Michel Morris, chef du service économique de l’ambassade de France au Brésil. La crise financière de 2011 a freiné les fusions-acquisitions, mais la dynamique n’a pas été cassée.

La signature par les présidents brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et français Nicolas Sarkozy, en décembre 2008, d’un accord de partenariat stratégique a donné un nouvel élan aux relations bilatérales. Les bonnes relations personnelles entre les deux présidents ont contribué à dynamiser le partenariat. Une des initiatives a été la constitution du Groupe de haut niveau franco-brésilien (GHNFB), regroupant 25 chefs d’entreprise des deux pays, afin de dynamiser les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays. Il est co-présidé par Jean-Pierre Clamadieu, président-directeur général de Rhodia, et José Carlos Grubisich, président d’Eldorado Celulose e Papel. Le GHNFB s’est réuni à plusieurs reprises, en France et au Brésil. En décembre 2011, le groupe a remis son rapport à l’occasion de la visite au Brésil du Premier ministre, François Fillon.

L’arrivée de Dilma Rousseff à la présidence de la République, en janvier 2011, a sensiblement modifié la donne. La nouvelle présidente a été davantage accaparée par les dossiers de politique intérieure, notamment la lutte contre la corruption. Pour autant, les deux parties souhaitent faire « vivre » la relation privilégiée. « Je suis venu au Brésil pour rappeler notre totale détermination à poursuivre le partenariat stratégique qui avait été lancé par les présidents Sarkozy et Lula », a déclaré le Premier ministre, François Fillon, le 15 décembre 2011 lors de sa visite officielle au Brésil.
 
La France a ainsi été un des premiers pays à répondre favorablement au programme Sciences sans frontières, en proposant d’accueillir 10 000 étudiants brésiliens boursiers dans les universités françaises. Les deux pays travaillent à la création d’une fondation franco-brésilienne pour la science et la technologie. Le partenariat stratégique constitue un appui évident aux entreprises tricolores et contribue à renforcer la bonne image de la France au Brésil. Cependant, rien n’est acquis. Les grands projets font l’objet d’appels d’offres caractérisés par une forte concurrence et une transparence totale. « Le principal atout des entreprises françaises réside dans leur capacité à développer des partenariats industriels et technologiques. Les contrats dans le domaine de la défense, sous-marins et hélicoptères, sont des exemples emblématiques », indique Louis-Michel Morris. Les Brésiliens ont bien perçu cet aspect, qui est un avantage de la France par rapport aux États-Unis. « La France, résume José Carlos Grubisich, a la capacité de développer et de transférer la technologie. »

D. S.

Des entreprises françaises très présentes

Le montant des stocks d’investissements directs français au Brésil est estimé à 22 milliards d’euros, soit autant qu’en Chine, en Inde et en Russie réunis. L’importance du Brésil s’explique par l’antériorité des investissements français, certains groupes ayant investi très tôt (1919 pour Rhodia ou 1937 pour Saint-Gobain par exemple). On compte actuellement plus de 500 filiales françaises qui réalisent un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros et emploient 500 000 salariés. L’intérêt des entreprises françaises a été confirmé par plusieurs opérations significatives récentes. En septembre 2011, Vallourec a inauguré sa nouvelle usine de fabrication de tubes, en association avec le japonais Sumitomo. Une filiale de Saint-Gobain, Cebrace, construit actuellement une nouvelle usine de verre plat dans l’état de Bahia. Technip établit une deuxième usine de production de flexibles à Açu, près de Rio de Janeiro. Enfin, PSA et Renault ont annoncé récemment des plans d’investissements ambitieux afin de renforcer leur présence dans un pays qui est le 7e producteur mondial de véhicules (3,4 millions en 2011)… 

D. S.

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