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Guide 2019 des formations au CI : entretien avec Jacques Mauge

Jacques Mauge, président de Stratexio, conseil du président de Faurecia et président de la FIEV (Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules).

 

 

 

Le Moci. Pensez-vous que la stratégie du gouvernement en matière de commerce extérieur, présentée en février 2018, commence à porter ses fruits ?
Jacques Mauge. Cette stratégie prouve que le gouvernement a pris conscience de l’extrême vulnérabilité du pays en termes de commerce extérieur. Le dispositif adopté à travers les comités de filières industrielles est un moyen de renforcer la dynamique du commerce extérieur. Le côté positif, c’est que les filières les plus avancées peuvent témoigner de leurs actions, permettant ainsi aux autres de progresser. Le CNI (conseil national de l’industrie international) international, mis en place en juillet dernier, a pour objectif de rassembler les acteurs publics et privés de l’export afin de dynamiser les exportations de l’industrie française. Dans ce cadre, l’offre d’accompagnement des dirigeants de Stratexio détient une partie de la réponse. Mais elle n’est pas la seule, le dispositif des accélérateurs de Bpifrance est aussi pertinent.

 

Le Moci. De quoi les entreprises manquent-elles pour réussir international ?
J. M. Le principal constat est que les entreprises qui réussissent en France ont généralement un bon produit, une offre pertinente, mais que cela ne suffit pas pour assurer leur développement sur des marchés étrangers. C’est encore plus vrai pour les PME.
Beaucoup de dirigeants pensent qu’aller à l’international consiste en une simple reformulation dans les mêmes termes de l’offre proposée sur le marché hexagonal. Or ce n’est pas ça. À l’international, l’entreprise est en compétition avec des acteurs locaux, se confronte aux enjeux culturels, géopolitiques, se heurte aux écueils classiques de la fiscalité ou des modalités de distribution. Et la mondialisation n’a fait qu’aggraver ce phénomène, qui s’inscrit dans des logiques millénaires.
Nous croisons chez Stratexio des dirigeants qui ont déjà une expérience à l’étranger, ont beaucoup investi, et s’avouent sidérés de leur propre naïveté :
ce n’est qu’avec le temps et après avoir engagé beaucoup de moyens qu’ils comprennent leurs erreurs. C’est pourquoi l’accompagnement des dirigeants, de façon à accroître leur connaissance de l’international, est essentiel.

 

Le Moci. Quel regard portez-vous sur la réforme de la formation professionnelle qui a commencé à entrer en vigueur en début d’année ?
J. M. La logique de cette réforme repose sur l’idée de proposer des formations dont les entreprises ont besoin, en leur donnant la parole pour qu’elles expriment leurs attentes. Jusqu’à présent, les entreprises devaient piocher dans une offre de formation prédéterminée et qui n’évoluait pas toujours au rythme de leurs besoins. Cette démarche est donc intéressante.
Dans le dispositif Stratexio, nous observons qu’une entreprise participe généralement à deux cycles de formation. Cependant, les dirigeants accompagnés ont souvent envie de poursuivre les échanges avec leurs pairs ou avec des professionnels, de bénéficier d’une mise à niveau perpétuelle, de façon à aborder les sujets plus en profondeur. C’est pourquoi nous réfléchissons par exemple à l’idée d’un troisième cycle de formation.

Propos recueillis par Gaëlle Ginibrière

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