Spécial Palmarès 2015 des PME et ETI leaders à l’international : Laboratoires Anios, prix performance logistique

• Rang au classement : 673e
• CA 2014 : 156,24 M EUR
• CAI 2014 : 43,51 M EUR
• Variation du CAI 2014/2013 : + 17,91 %
• Effectif : 278 salariés
• Part de l’international dans le CA : 27,85 %

Implantée à Lille-Hellemmes dans le Nord de la France, l’entreprise familiale Laboratoires Anios a fait de la lutte contre les microbes son cœur de métier. À sa création en 1898, ses désinfectants sont destinés aux brasseries mais l’entreprise a su se diversifier et appliquer son expertise à d’autres secteurs d’activité nécessitant des conditions de désinfection et d’hygiènes exigeantes. Aujourd’hui Anios conçoit des produits pour les hôpitaux et cliniques, les industries pharmaceutiques et cosmétiques et l’industrie agroalimentaire qu’elle commercialise dans 85 pays.

Pour accompagner sa croissance à l’export, où elle réalise 37 % de son chiffre d’affaires (206 millions d’euros en 2014), avec l’objectif d’atteindre 50 % d’ici 2020, l’entreprise s’est dotée en 2013 d’un nouveau centre logistique situé à Sainghin-en-Mélantois, à 5 kilomètres de son siège d’Hellemmes, dédié à la production, au stockage, à la préparation des commandes et aux expéditions, et où s’active jour et nuit une équipe logistique consacrée à l’export. « Le site de Sainghin est composé de 55 personnes qui sont présentes de six heures du matin à trois heures le lendemain », indique au Moci Claude Vanheule, responsable des entrepôts. Un entrepôt de stockage de 10 000 m2 accueille les 200 tonnes de produits expédiées chaque jour en France et dans le monde.

À cet égard, l’une des spécificités du métier de cette entreprise de 700 salariés est d’exporter des matières dangereuses, avec des liquides inflammables ou corrosifs. Ce qui nécessite une logistique particulièrement pointilleuse en termes d’étiquetage des lots.

Des préparateurs de commande confirmés doivent ainsi apposer sur les cartons contenant les bidons, des étiquettes d’avertissement pour chaque classe de danger. « On sépare les classes à la prise de commande car on ne peut pas mélanger les matières dangereuses incompatibles entre elles », précise Claude Vanheule. Les préparateurs de commande remettent ensuite des étiquettes identiques sur la caisse contenant les cartons qui sera chargée dans un conteneur. Sur le bateau, les conteneurs sont séparés par une certaine distance pour éviter les mélanges chimiques et les incidents en cas d’incendie.

L’entreprise nordiste est soumise à trois types de réglementation internationale : certification IATA pour le transport aérien, l’OMI (Organisation maritime internationale) pour le transport maritime et l’ADR (L’Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route). L’aérien est réservé aux urgences, par exemple en cas de légionellose, pour dépanner des hôpitaux. Au quotidien, les produits sont transportés par voies maritimes avec un transit time d’un mois, les distributeurs locaux gérant en amont leurs stocks.

Mais il faut savoir s’adapter aux exigences de certains clients. Par exemple en Russie, Ukraine et Arabie saoudite, où des camions réfrigérés sont exigés afin de maintenir une certaine température dans le cas où les marchandises seraient bloquées en douane à l’arrivée dans le pays de destination… Certains clients peuvent même refuser que la marchandise soit expédiée dans des palettes non conformes à la norme NIMP15 (Norme internationale pour les mesures phytosanitaires n°15), qui impose un traitement thermique ou par fumigation pour les emballages à base de bois…

Venice Affre

Autres nominés pour ce trophée
• Cartonneries de Gondardennes
• Sames technologies

Critères de sélection
Sociétés classées par Le Moci, affichant une gestion exemplaire de leur logistique à l’export.