Spécial Palmarès 2015 des PME et ETI leaders à l’international : Horiba Jobin Yvon SAS, prix meilleure étrangère à l’export

• Rang au classement : 442e
• CA 2014 : 71,62 M euros
• CAI 2014 : 58,97 M euros
• Variation du CAI 2014/2013 : + 0,73 %
• Effectif (France) : 311
• Part de l’international dans le CA : 82,33 %

Pour joindre Carlos de Barros, il faut s’armer de patience : en ce début de mois de novembre 2015, il rentre tout juste d’un périple en Asie qui l’a conduit de la Chine à la Corée du Sud en passant par le siège du groupe Horiba à Kyoto. Peu auparavant, il était aux États-Unis… Le directeur des ventes d’Horiba Jobin Yvon SAS voyage beaucoup, et cela s’explique aisément. Rachetée en 1997 par Horiba, groupe industriel et familial japonais (153 Mds de yens de CA, 1,144 Mds EUR environ) spécialisé dans les instruments de mesures et matériels d’analyses pour les applications industrielles, médicales et scientifiques, cette filiale fait partie des trois unités que possède le groupe en France (avec Horiba Sarl et Horiba ABX). Elle est rattachée à son « pôle scientifique » au niveau mondial. Dans ses fonctions, Carlos de Barros est en charge du marché français et de l’export pour tous les produits de cette filiale, qui emploie plus de 300 personnes. Mais il assure aussi la commercialisation des produits des autres entités du pôle scientifique du groupe dans les marchés de la zone Europe Moyen Orient Afrique (EMOA).

« Le groupe Horiba possède trois centres d’excellence dans le monde pour le segment scientifique : un au Japon, un autre aux États-Unis et un ici en France » précise Carlos de Barros. En France, le groupe a même récemment renforcé sa présence en investissant plusieurs millions d’euros dans un nouveau siège social européen et un centre de R&D à Palaiseau, non loin de l’école Polytechnique, au cœur du fameux « plateau de Saclay », dans le sud de Paris. Le bâtiment a été inauguré fin 2011, mais Horiba a été l’un des premiers à miser sur cet endroit, aux côtés de grands industriels français comme Thalès, Danone, EDF, etc. « C’est un vivier de connaissances, indique le responsable, et l’idée est de regarder vers le futur ! ».

Sans doute le fait qu’un Français partage avec un Japonais la direction mondiale du pôle scientifique d’Horiba – Denis Cattelan, qui est « Scientific co-Segment Leader » –, a pesé dans ce choix stratégique. Signe que le groupe mise beaucoup sur sa plateforme française, son président, Atsushi Horiba, fils du fondateur, vient en visite plusieurs fois par an. Et il y emploie près de 15 % de ses effectifs mondiaux (5 965 personnes fin décembre 2014).

Mais une autre force d’Horiba est le réseau commercial dense qu’il a su tisser et entretenir à travers la planète, notamment grâce à ses acquisitions. « C’est un aspect qui avait compté dans le souhait d’Horiba d’acquérir la société Jobin Yvon, parce qu’elle disposait d’une belle force de vente internationale », précise Carlos de Barros. Il gère en direct une équipe de 16 personnes, qui elles-mêmes animent un réseau de quelque 70 agents, distributeurs et filiales commerciales dans le monde ».

L’export, qui représente déjà 82,3 % du CA de cette filiale française, tire sa croissance. Pour les 5 prochaines années, dans le cadre de son plan de développement, « nous visons 10 % de croissance à l’export », confirme le directeur des ventes, qui estime que « La santé et la recherche sont des sources intarissables d’opportunités pour nous ». Le marché est porteur, notamment dans les pays émergents, où les laboratoires foisonnent.

Christine Gilguy

Autres nominés pour ce trophée
• Oger International (Arabie saoudite)
• LDR Medical (LDR Holding, USA)

Critères de sélection
Sociétés à capitaux étrangers produisant en France et exportant depuis la France, y ayant effectué des investissements stratégiques ces trois dernières années, classées par Le Moci et affichant parmi les meilleurs taux de croissance de leur CAI en 2014.