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Guide business Sénégal 2016 : la France domine le commerce et l’investissement

Quand il s’agit d’injecter des capitaux dans l’économie sénégalaise, la France se taille (toujours) la part du lion. Et, ce malgré la présence chinoise. En revanche, sa place de premier fournisseur, si elle reste solide, commence à être attaquée. Un point s’impose…

 

La France demeure particulièrement dynamique au Sénégal. D’après la Conférence des Nations-Unies pour le développement et le commerce (Cnuced), les investissements directs étrangers (IDE) y ont été multipliés par dix en douze ans. En 2014, le stock d’investissements s’élevait ainsi à 2,699 milliards de dollars, dont 1,989 milliard rien que pour la France. Et cette masse pourrait encore s’accroître compte tenu des grands projets en cours : le Train express régional (TER), dont le résultat des appels d’offres devrait être connu dans les prochains jours ; la KMS3, troisième conduite d’adduction d’eau potable depuis le lac de Guiers pour alimenter Dakar et sa région, financée par l’Agence française de développement (AFD), la BEI, la Bad, la Bid ; et la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar-Bamako.

Pour le chantier de la KMS3, qui prévoit une canalisation de 200 000 m3/j, une station de pompage de 100 000 m3/j et une usine de traitement des eaux, des études ont été financées avec un Fasep (Fonds d’étude et d’aide au secteur privé) du Trésor français.

À ces ouvrages, les entreprises françaises doivent ajouter sur leurs listes les projets de production et de transport d’énergie de la Société nationale d’électricité (Senelec), qui va faire notamment appel à des producteurs indépendants pour passer de 843 mégawatts installés en 2015 à 935 MW d’ici la fin de l’année. À l’avenir, on parle de centrales à charbon, mais aussi d’énergies renouvelables : centrales solaires à Dagana (20 MW), au nord de Thiès (30 MW), à Merina (20 MW) et ferme éolienne à Taïba Ndiaye (150 MW). Au Service économique régional (SER), on indique aussi une poignée de projets en développement hors la Sénélec, comme les centrales solaires de la zone économique spéciale intégrée de Diamniadio (15 MW), financées par un don de la KfW allemande, et dans la région de Fatick (15 MW), sur fonds de coopération des Émirats arabes unis.

Avec leurs 12 000 emplois au Sénégal, les entreprises françaises jouent un rôle économique et social considérable, au moment où ce pays stable politiquement confirme son attrait aux yeux des investisseurs étrangers. La Sonatel, filiale d’Orange, y est la plus grande société, mais d’autres noms français sont en pointe, comme Total, Compagnie fruitière, Eramet, Bolloré, Necotrans ou CMA CGM.

En matière d’échanges, on s’inquiète un peu vite de l’érosion des parts de marché (PDM) de l’Hexagone depuis les années 2000. Certes, le Nigeria est monté en puissance et la Chine est présente, mais, outre le fait que la PDM de l’Hexagone était particulièrement élevée, la France est demeurée le premier fournisseur avec 18 % des importations sénégalaises en 2015, devant ses deux concurrents directs, Nigeria, 12 %, et Chine, 8 %. Ses exportations, en hausse de 5,2 % à 767 millions d’euros en 2015, ont alors été portées par les postes équipements ménagers, machines industrielles et agricoles et matériaux de transport. À noter aussi l’importance de la pharmacie, l’agroalimentaire, les céréales et, dans une moindre mesure, les carburants.

Enfin, l’AFD, de plus en plus sensibilisée à l’intérêt des entreprises tricolores, a engagé près de 150 millions d’euros en 2015, par exemple, dans la construction de deux instituts de formation professionnelle en Casamance et à Saint-Louis.

François Pargny

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