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Dossier Iran 2015 : importations, la France 11e fournisseur, la Chine solide n°1

L’Hexagone est largement devancé par ses principaux voisins européens. Les nations
asiatiques sont aussi très puissantes, comme la Corée et surtout la Chine.

 

D’après les Douanes iraniennes, les importations du pays se seraient stabilisées à la hausse, avec + 0,35 % entre janvier-août 2015 par rapport aux huit premiers mois de l’an dernier, atteignant ainsi un montant de 26,469 milliards d’euros.

Onzième fournisseur, la France détenait ainsi une part de marché (PDM) de 1,28 %. Soit environ 30 % de ce qu’a réalisé l’Allemagne (1,144 milliard d’euros et 4,32 % de PDM), qui est souvent présenté comme le principal concurrent de l’Hexagone dans l’Iran de demain.

Mais d’autres États européens ont également affiché de meilleures performances que la France, comme l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et surtout la Suisse (1,472 milliard d’euros et 5,56 % de PDM) et la Turquie (2,036 milliards et 7,69 % de PDM), d’après la base de données GTA/GTIS spécialisée dans les échanges internationaux de marchandises.

Les grands postes d’importation de l’Iran sont : avec l’Allemagne, machines-produits mécaniques et pharmacie ; avec la Suisse, produits alimentaires (céréales, graines-fruits-oléagineux-semences, résidus et déchets, graisses et huiles) et pharmacie ; et, avec la Turquie, machines-produits mécaniques, céréales, fruits, matières plastiques, bois et charbon, graisses et huiles, tabac.

L’Inde (1,736 milliard d’achats iraniens et 6,56 % de part de marché) s’est intercalée entre la Turquie et la Suisse, avec notamment des importations iraniennes de céréales, fonte-fer-acier et de produits chimiques organiques.

Le podium est occupé dans l’ordre par la Chine (6,853 milliards d’euros d’achats iraniens et 25,89 % de PDM), les Émirats Arabes Unis (5,18 milliards et 19,57 % de PDM) et la Corée du Sud (2,536 milliards et 9,58 % de PDM).

L’ancienne Perse a acquis auprès de la Chine des machines et produits mécaniques et du matériel électrique, aux Émirats Arabes Unis des produits automobiles, des machines et produits mécaniques, du fer, de la fonte et de l’acier, du matériel électrique, des céréales, et en Corée du Sud du matériel électrique, des machines et produits mécaniques, du fer, de la fonte et de l’acier, des matières plastiques.

François Pargny

La concurrence s’annonce sévère

Dans un communiqué de presse du 3 novembre, le ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (Maaf) indique avoir organisé, la veille, un colloque sur le marché iranien, avec « une centaine de personnes ». À cette occasion, « une étude commandée par le ministère à Business France sur le sujet » a été commentée en présence de Stéphane Le Foll, le ministre en charge qui s’était déplacé, en septembre à Téhéran, à la tête de 23 entreprises agricoles et agroalimentaires, dans le cadre d’une grande mission de Medef International, comptant au total 120 sociétés. L’agroalimentaire constitue, pour la France, une filière d’excellence. Pour autant, la concurrence s’annonce rude. Ainsi, d’après les Douanes iraniennes, sur un montant d’importations de 158 millions d’euros dans les équipements et machines agricoles, la Chine se taillait la part du lion, soit 46 %, devant la Turquie (12 %), l’Italie (10 %), l’Allemagne (9 %), les Émirats Arabes Unis (7 %), la Corée du Sud (4 %) et la France (1,8 %). Dans les produits agroalimentaires, les leaders étaient l’Inde et les Émirats Arabes Unis (18 % chacun) devant la Suisse (11 %) et la Turquie (10 %). Dans le machinisme, la Chine a investi l’entrée de gamme, mais le Japon est aussi très présent, comme l’Amérique du Nord. D’après nos informations, les États-Unis occupent aussi des positions dans la génétique animale, les phytosanitaires et engrais. De façon générale, le patronat français fait souvent mention à la concurrence européenne, mais peu chinoise et américaine. On peut effectivement juger que l’Iran, vieux pays de culture industrielle, souhaite se doter de technologies modernes, en rapport avec les besoins de son développement. Et donc préféreront les technologies allemandes, italiennes, espagnoles, françaises à celles de l’Empire du Milieu. Reste que la Chine ou la Corée dispose « déjà de sociétés et de réseaux sur place », concède Romain Keraval, le directeur de Business France Iran. Quant aux entreprises américaines – certaines, au demeurant, rayonnant au Moyen-Orient à partir de la France – elles ne vont pas se priver de travailler dans l’aéronautique ou la santé, même si les marchés sont complexes et qu’il faut construire un réseau et trouver des partenaires fiables.

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