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Cameroun : la France, deuxième fournisseur derrière la Chine

La France affiche des exportations en hausse, mais ses positions s’érodent. En 2013, ses livraisons au Cameroun ont gagné 5,2 % à 707 millions d’euros, mais, dans les faits, sa part de marché ne cesse de se réduire d’environ 0,7 points par an, en raison de l’ascension de la Chine. « L’érosion de nos concurrents européens est plus douce et la montée des autres émergents – Turquie, Arabie Saoudite, Corée du Sud, voire Brésil – est lente », juge Pascal Maccioni, chef du Service économique régional (SER), basé à Yaoundé.

Maigre consolation, l’an dernier les importations de l’Hexagone en provenance du Cameroun n’ont progressé que de 4,8 %, si bien que le solde traditionnellement positif de la balance commerciale de la France a progressé de 455 millions d’euros en 2012 à 479 millions l’an passé. Par ailleurs, si elle est distancée par la Chine comme premier fournisseur, la France demeure le premier investisseur et ses grandes entreprises continuent à remporter de belles affaires dans les grands projets ou dans les services, à l’instar de Cegelec, qui, début juin, a été déclaré adjudicataire du marché pour « l’entretien courant et la réhabilitation des réseaux d’éclairage public dans la vile de Yaoundé », un marché d’un milliard de francs CFA pour une durée de deux ans.

Que ce soit les infrastructures portuaires ou routières, la Chine est très présente dans les grands projets, comme le montre encore la signature d’un mémorandum avec Sinohydro pour la construction d’un barrage et d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 75 mégawatts (MW) à Bini Warak, dans la région de l’Adamaoua dans le nord. La mise en service du barrage est prévue pendant le quatrième trimestre 2018, selon le ministre des Eaux et de l’énergie, Basile Atangana Kouna.

Plus impressionnante, la proposition du holding turc MNG d’ériger un aéroport futuriste, sans doute à Douala, pour favoriser l’industrialisation du Cameroun. Un projet somme toute surprenant pour un opérateur économique qui juge que « celui de Yaoundé suffit » et fait observer aussi que « des travaux de modernisation sont en cours à Douala ».

F. P.

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