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PACA : nouveau cap à l’export

Le 9 octobre prochain, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) votera son Plan régional d’internationalisation des entreprises (PRIE), un programme visant à répondre aux besoins des entreprises locales en matière d’export et d’innovation, à promouvoir l’ensemble du territoire comme zone d’implantation des investisseurs étrangers et à prendre en compte l’orientation méditerranéenne de Paca.
 
À son arrivée au ministère du Commerce extérieur, Nicole Bricq avait demandé aux différents partenaires en région de reconnaître un chef de file unique, en l’occurrence le Conseil régional. Un rôle en Paca qu’il jouait déjà dans les faits, dans le cadre de la convention régionale de l’Export que l’ensemble des partenaires (État, Région, Ubifrance, CCIR, CCEF Provence-Corse et Côte d’Azur, Oséo, Coface) avait signé en mars 2012, sous l’ancien gouvernement.
 
Pour organiser l’export dans les territoires, Nicole Bricq avait aussi demandé aux Régions de compléter leur schéma de développement économique par un PRIE. En Paca, ce sera donc fait le 9 octobre. Parallèlement, doit être décidée la fusion de la Mission de développement économique régional (MDER) et de Méditerranée Technologies pour créer une véritable agence régionale de développement (ARD), alors même que dans le PRIE l’attractivité du territoire auprès des investisseurs étrangers est confiée à la MDER et le volet innovation à l’opérateur public spécialisé Méditerranée Technologies.
 
Quant au pôle Méditerranée du PRIE, il sera dévolu à Anima, une plateforme de 80 agences gouvernementales et réseaux d’affaires, de financement et d’innovation du pourtour méditerranéen, basée à Marseille. Preuve s’il en faut que Paca est « la porte d’entrée » au bord de lamare nostrum vers l’Europe, vers l’Afrique, le Moyen-Orient, la Turquie, jusqu’aux pays du Golfe. Et ce, malgré les conflits et l’instabilité qui règnent dans nombre de pays de la zone.
 
« La Méditerranée est à nos portes. On ne peut l’abandonner. Il y va de l’intérêt de la France et plus particulièrement de notre région de contribuer à l’équilibre en Méditerranée, de participer à la reconstruction, de relever ce vaste défi en Afrique du Nord, en Syrie, alors même que l’Europe méditerranéenne souffre », martèle Jean-Daniel Beurnier, élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie Paca et président de CCI International, le dispositif d’accompagnement à l’international du réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI).
Le quatrième axe du PRIE est l’export. Ce volet est justement confié à CCI International. Nicole Bricq a demandé aux CCI « de repérer, sélectionner et porter les entreprises à l’export ». « Les CCI composent un réseau de proximité, organisé pour accompagner les entreprises dans la durée », assure la directrice de CCI International, Audrey Pierlas. Et « toutes les entreprises », insiste Dominique Mouillot, qui préside le Comité Provence-Corse des Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF).
 
Les CCEF parrainent des sociétés régionales. Cible prioritaire, les primo-exportateurs auxquels ils ouvrent leur carnet d’adresse, distillent les bonnes pratiques, aident à construire leur plan stratégique ou à définir leurs priorités. Ces chefs d’entreprises bénévoles démarchent aussi de plus en plus des PME et Entreprises à taille intermédiaire (ETI) « pour leur donner un coup d’accélérateur à l’international », expose Dominique Mouillot. « La convention régionale est très claire. Parmi les objectifs généraux figurent l’augmentation du nombre de primo-exportateurs et la pérennisation et l’essor des sociétés déjà exportatrices », pointe la présidente du comité Provence-Corse des CCEF. « Dans une région qui compte 90 % de très petites entreprises (TPE), nous devons autant nous adresser aux primo-exportateurs qu’aux ETI », renchérit Audrey Pierlas.

La directrice de CCI International a constitué une équipe de 25 collaborateurs. Ces experts techniques, juridiques, financiers représentant les sept territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur possèdent généralement une double casquette, géographique et sectorielle. L’organigramme est établi en fonction de dominantes. Par exemple, comme le Var est une grande région viticole, Sylvie Fery est à la fois compétente pour ce département et pour le vin dans la région. Quelques exceptions notables, comme les manifestations collectives dans le cadre du programme 2013 (voir rubrique Pratique), qui sont la seule compétence de Malika Riffaud. De même, Paule Tourniaire et Marie-Hélène Rech opèrent uniquement le pôle Méditerranée.
 
« CCI International est un service transversal, avec un seul programme et une seule gamme de produits », résume Audrey Pierlas. Mais « en créant un pôle méditerranéen, délivre-t-elle aussi, j’ai voulu tenir compte de la forte attraction du Maghreb pour nos entreprises, d’une part. D’autre part, nous allons étendre notre activité à l’Italie, la Turquie ou la Méditerranée orientale. Et c’est pourquoi nous rééditerons en 2014 à Marseille les Med Business Days qui ont déjà reçu des centaines de sociétés de la Méditerranée dans le passé ». Le 1er juillet, CCI International a tenu un des engagements de la convention régionale à l’export 2012-2014 (article 3), avec l’ouverture d’un guichet unique qui « propose aux entreprises régionales une offre commune d’accompagnement, de conseil, de financement et de garanties export ». De façon concrète, « c’est un centre de contact qui donne une information de premier niveau sur l’export ou l’implantation. Et, ensuite, il oriente vers le meilleur partenaire », détaille Audrey Pierlas. « Comme Oséo et Coface, Uibrance a formé, informé les personnes de contact sur les partenaires à joindre pour la prospection ou la réglementation », précise Claudia Chang, la déléguée régionale d’Ubifrance.

Le guichet unique peut ainsi jouer le rôle de « l’interface », prévu dans la convention régionale, entre les sociétés, « les acteurs signataires » comme Ubifrance (informations sur les marchés étrangers, etc.), mais aussi « les autres acteurs du développement international ». Notamment les Pôles régionaux de développement économique et solidaire (Prides) qui ont été labellisés par la Région dans l’aéronautique, l’agroalimentaire ou encore la logistique et la photonique. Ils sont au total 26 clusters, dont un certain nombre de pôles de compétitivité (Mer Paca, Optitec, Capénergies…). « 26 clusters, ce sont 26 filières avec lesquelles nous pouvons jouer le rôle d’interface avec leurs entreprises. C’est d’autant plus important pour nous que tous les Prides n’ont pas une dimension, une vocation ou une structuration à l’international au départ », remarque Jean-Daniel Beurnier.
 
Autre intérêt de ce partenariat, c’est que la Région a fait le choix de soutenir les Prides plutôt que d’octroyer des aides directes aux entreprises. Parallèlement, elle soutient aussi des opérations collectives et la mise en place de volontaires internationaux en entreprises (VIE) à temps partagé. L’option VIE – dont la gestion nationale est assurée par Ubifrance – est, en vérité, une préoccupation dans une région peu consommatrice de ces jeunes talents. Paca est la cinquième région française, avec 210 VIE. « C’est un chiffre faible », concède Claudia Chang, qu’expliquerait, selon elle, le nombre relativement très important de PME et TPE et de sociétés de service dans la région.
 
Du coup, les CCEF se sont engagés à apporter leur pierre à l’édifice, dans le cadre de leur mission de formation et d’information dans les écoles et les universités. « Au terme d’un examen annuel, nous délivrons tous les ans à sept jeunes un certificat labellisé CCEF, qui n’est, certes, pas reconnu par l’Education nationale, mais qui est quand même un plus quand on veut aller à l’international », raconte Dominique Mouillot. Aujourd’hui, poursuit-elle, « nous en profitons pour parler des VIE ».
 
Le 13 juin dernier, lors d’un forum international monté par les CCEF à Marseille, un Grand Prix VIE Grand Quart Sud Est a été décerné et 4 VIE ont été récompensés pendant le gala organisé par la CCI Marseille Provence. Quelque 320 chefs d’entreprise et CCEF de France et de l’étranger y assistaient. Une excellente opération de communication.

François Pargny

Les chargés d’affaires d’Ubifrance vont rejoindre bpifrance

Le 1er septembre prochain, la délégation régionale de la nouvelle banque publique d’investissement et de financement bpifrance accueillera Isabelle Sakowicz et Renaud Richard, les chargés d’affaire à l’international (CAI) choisis par Ubifrance pour accompagner en Paca 25 ETI et PME dites « de croissance », c’est-à-dire innovantes et disposant d’un potentiel réel à l’international. Ces « pépites » devront faire l’objet d’un accompagnement personnalisé, d’un service « plus-plus » engageant aussi le réseau d’Ubifrance à l’étranger pour une surveillance et un suivi des prestations. A l’heure actuelle, Isabelle Sakowicz et Renaud Richard sont respectivement chef de service Réglementation et chargé des biotechnologies à Ubifrance Marseille. 

F. P.

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