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Vins-spiritueux : l’export français atteint un record historique

Pour la première fois de son histoire, la filière française des vins et spiritueux a dépassé en 2011 la barre des 10 milliards d’euros, avec un chiffre d’affaires de 7 milliards pour les vins et 3,1 milliards pour les spiritueux. Depuis une semaine, ce n’est plus une véritable surprise, puisque le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, lors de la présentation du bilan 2011 des échanges de la France dans le monde, s’était félicité de l’excédent commercial record de 11,4 milliards d’euros dans l’agroalimentaire, réalisé notamment grâce aux vins et spiritueux.

De fait, avec un solde positif en hausse de 9 % à 8,6 milliards d’euros, les vins et spiritueux ont distancé les parfums et cosmétiques, en progression de 2 % à 8,3 milliards d’euros. Dans la balance commerciale française, ils représentent ainsi le deuxième poste excédentaire, après l’aéronautique (en baisse, cependant, de 2 % en 2011 à 17,7 milliards d’euros).

En valeur, les exportations ont bondi de 10,5 %. « A l’automne dernier, on s’attendait à une hausse de 14 %, chiffre qui n’a finalement pas été atteint », mais, selon Louis-Fabrice Latour, qui préside la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (Fevs), « le secteur a su encaisser le retournement de conjoncture et le début d’année serait normal aux regards des carnets de commandes ». Lors de la présentation du bilan 2011, le 14 février, il écartait ainsi toute possibilité d’un décrochage des ventes dès janvier comme en 2009. « La situation des stocks est relativement basse et les clients ont donc des besoins à satisfaire », expliquait-il.

« Seul bémol », selon le président de la Fevs, en volume, la progression des livraisons à l’étranger est bien moindre, de seulement 2,4 % (à 203 millions de caisses). « Nous avons su répondre à la tendance mondiale à la premiumisation (montée en gamme) en créant de la valeur ajoutée », mais, « si nous ne voulons pas perdre de parts de marché, la bataille des volumes est aussi importante », prévient Louis-Fabrice Latour. Aujourd’hui, reconnaît Louis-Fabrice Latour, « aller au-delà de 10 milliards d’euros d’exportations, ce n’est pas évident », à moins, ajoute-t-il, qu’il y ait « une embellie économique en 2012 » ou que « le dollar reprenne des couleurs ». 
L’an passé, champagne, cognac et bordeaux ont lourdement pesé dans les exportations. Avec le bourgogne, ils composent ensemble 70 % du total, le cognac représentant à lui seul les deux tiers de la commercialisation de spiritueux hors de l’Hexagone.

« La France livre aussi dans près de 200 pays, mais 89 % des ventes sont réalisées dans vingt pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie », souligne Nicolas Ozanam, délégué général de la Fevs. Les dix premiers pays clients ont accru leurs achats, à l’exception de la Belgique. Les progressions en valeur ont été spectaculaires à Singapour, Hong Kong et en Chine (+ 57 %), le géant asiatique ayant ravi à l’Allemagne la troisième place, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Depuis l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001 et la baisse des droits de douane de 65 à 14 %, l’export tricolore y a explosé de 3 700 %, atteignant ainsi 857 millions d’euros en 2011. « Bordeaux a enregistré l’an dernier des hausses à trois chiffres en Chine et à Hong Kong », s’est félicité, lors de la présentation du bilan 2011, Philippe Casteja, président de l’Union des maisons de Bordeaux. Le vignoble d’Aquitaine a aussi affiché de belles performances aux Etats-Unis : + 28 % en valeur et + 22 % en volume.

« Malgré les fortes progressions enregistrées en Asie, les Etats-Unis restent le premier marché à l’international de la France », fait encore remarquer Louis-Fabrice Latour. Avec un montant de 1,7 milliard d’euros, en hausse de 8,5 % en 2011, les vins et spiritueux ont même constitué à eux seuls 7,5 % du total des exportations françaises dans ce pays. « Le marché y progresse lentement, mais c’est le premier au monde et il augmente tous les ans », souligne le président de la Fevs. D’après le dossier de presse de la fédération, « ce marché a montré un fort dynamisme sur les produits premium, qui sont repartis à la hausse, notamment le champagne ».

Toutefois, les deux grandes zones de progression, Asie et Amérique du Nord, avec un montant global de 4,6 milliards d’euros, absorbent encore à peine plus de produits français que l’Europe (4,1 milliards). En fait, pour les spiritueux, les exportations sont relativement équilibrées sur les trois zones (un peu plus sur l’Asie, qui est la première région de consommation). En revanche, c’est l’Europe qui consomme toujours une grande partie des vins tricolores.

François Pargny

Pour en savoir plus :
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1 Le Guide Business du MOCI. En tapant « Vins et spiritueux » dans l’onglet « Quoi ? », accédez à toute une série d’actualités et de dossiers d’informations, une liste de salons, de règlementations et de sites de références, ainsi que les noms des experts du MOCI Club
2 Les fichiers joints :
• Présentation du bilan 2011
• Communiqué de presse de la Fevs du 14 février
• Dossier de presse

MOCI Pratique :
Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (Fevs), 7, rue de Madrid 75008 Paris, tél 01 45 22 75 73
Délégué général : Nicolas Ozanam
Délégué général adjoint : Benoît Stenne

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