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Secteurs porteurs : arts de la table, cosmétiques, transport, construction navale

Produits gourmets, arts de la table ou cosmétiques séduisent des consommateurs parfois très aisés et toujours friands d’une offre française de qualité. Parallèlement, Singapour développe le tourisme médical et s’équipe dans toute une série de secteurs, comme les transports publics et l’équipement naval.

Gastronomie : pour séduire les consommateurs et les touristes

Les chefs vedettes de la cuisine mondiale sont très demandés en Asie, où la gastronomie s’affirme de plus en plus comme l’un des moteurs du tourisme. Les Français Joël Robuchon, Guy Savoy et Daniel Boulud, l’Américain d’origine autrichienne Wolfgang Puck ou encore le Taïwanais André Chiang sont déjà présents. La cuisine « est l’un de nos principaux axes de développement, précise Ranita Sundra, du Singapore Tourism Board (STB). Les efforts continus du STB visent à faciliter l’innovation constante afin de développer davantage l’industrie F & B – Food & Beverages ».

Ranita Sundra estime que la diversité dans la cuisine que propose Singapour est son principal atout pour séduire la clientèle singapourienne et étrangère « Singapour est reconnu par beaucoup comme une capitale mondiale de l’innovation culinaire. Beaucoup de chefs veulent être présents en raison de notre ouverture vers le monde qui leur permet d’expérimenter des recettes avec beaucoup d’épices diverses et variées, rechercher des saveurs et de nouvelles techniques de cuisson. Avec l’émergence d’une nouvelle génération de chefs, on peut s’attendre à de nouveaux concepts gastronomiques. D’ailleurs, j’espère que d’autres chefs de renom viendront à Singapour prochainement ». Disposant d’un pouvoir d’achat élevé, le consommateur singapourien est curieux de nouvelles saveurs et friand de produits gourmets, qu’il découvre dans les 2 200 restaurants de la Cité-Etat comme le confirme Philippe Vo, directeur de Classic Fine Foods. « Si on pouvait faire une moyenne, je dirais que le consommateur singapourien est curieux, en cours d’apprentissage, amateur de bons produits, attentif à la somme payée. Les conditions sont ainsi remplies pour que la situation reste positive et porteuse dans l’avenir ».

D’après un récent sondage réalisé par MasterCard, les Singapouriens seraient les plus grands amateurs de restaurants d’Asie, devant les Coréens et les Japonais.

Carole Chomat


Arts de la table : pour mieux vivre

Depuis plusieurs années, l’industrie des arts de la table connaît une grande mutation liée pour une large part aux évolutions du comportement des consommateurs. Avec sa population riche (notamment 16 milliardaires et 80 000 millionnaires), ses nombreux expatriés (300 000) et touristes (14,4 millions en 2012), la cité-Etat constitue un marché attractif pour les sociétés spécialisées dans le secteur de la décoration intérieure et des arts de la table. « Nous avons à ce jour six magasins à Singapour et en Malaisie, confie Geoffrey Delhaye, Brand Manager Guy Degrenne. C’est par le biais d’opportunité et de partenaires locaux que nous avons pu nous implanter en Asie du Sud-est. Notre offre est très française mais à Singapour comme en Thaïlande et en Indonésie, les consommateurs ont une volonté d’apprendre l’art de la table à l’occidentale. D’ailleurs, lors de notre dernière présentation de dressage de table en Malaisie, une centaine de personnes étaient présentes. La recherche d’une étiquette, d’un savoir faire et d’un savoir vivre est la principale motivation. L’avantage de Singapour, un marché très mûr, est que les frais de douanes sont peu élevés, que c’est une plateforme logistique formidable et, qu’à l’inverse d’autres pays comme l’Indonésie ou la Thaïlande, le milieu des affaires y est propre et favorable ». Pour la maison Christofle, son histoire est ancienne avec Singapour. Présente depuis plus de 30 ans, elle est le symbole du luxe et de l’élégance, le prisme de l’art de vivre à la française.

« Nos clients sont fidèles et proviennent également des pays voisins de Singapour comme l’Indonésie, Brunei ou la Malaisie. Ils recherchent ce qu’il y a de mieux dans tout ce qui existe autour de l’art de la table. Plus généralement, en Asie, 4e marché international, Christofle a misé sur l’adaptation aux us et coutumes locaux et toutes nos créations sont bien comprises par nos clients : des pièces classiques aux créations les plus contemporaines trouvent preneurs car désireux de profiter d’instants mémorables dans leur vie … nous disons souvent “Silver moments”.

Nous travaillons avec les plus grands noms du monde de l’art et du design comme Marcel Wanders, Andre Putman ou Ora Ito qui ont une approche intéressante. Nous pouvons ainsi créer des produits sur mesure, unique que nos clients désirent, explique Emmy Tellier, Retail & Marketing Manager SEA Christofle.
Je pense que l’art de la table à la française est un marché d’avenir en Asie du Sud-est. Pour exemple, l’Indonésie qui connait depuis plusieurs années une croissance annuelle de plus de 6%. Les acheteurs sont prêts à dépenser pour le plaisir et selon leur envie ».

C. C.

Salon : Maison & Objet émerge à Singapour

Offrir un relais de croissance différent de celui de Maison & Objet à Paris, tout en jouant sur la notoriété de ce salon dédié à l’univers du cadeau et de la décoration haut de gamme, tel est l’objectif de la Safi qui organisera le 1er Maison & Objet Asia du 10 au 13 mars 2014 à Singapour. Une occasion en or, selon la Safi qui a enregistré une hausse de 13 % du visitorat asiatique à la dernière session de son évènement parisien en janvier 2013.
Pour autant, le risque « asiatique » sera limité puisque quand la manifestation parisienne affiche 135 000 m2, Maison & Objet Asia n’en occupera que 6 500 m2 au sein du magnifique Marina Bay Sands Hotel and Convention Center. Du coup, quand plus de 3 000 marques internationales se précipitent chaque année dans le bel Hexagone, elles ne seront que 150 l’an prochain à Singapour.

François Pargny


Agroalimentaire : la carte des vins et produits gourmets

Bénéficiant d’une image de qualité, les produits français sont réputés et appréciés des Singapouriens, notamment les produits gourmets et le vin. « Il suffit de regarder le développement des produits gourmets sur les 10 dernières années pour être optimiste. A Singapour, nous importons déjà des produits de très haute qualité, seulement limités par la législation de l’AVA, l’autorité sanitaire de Singapour qui empêche certaines familles de produits d’être exportées comme la volaille fraiche, la charcuterie, la plupart des viandes. En Asie, chaque pays a sa spécificité telle que des lois incompréhensibles, protectionnistes ou religieuses. L’Asie du Sud-est est un bon mélange de toutes ces contraintes », confie Philippe Vo, directeur de Classic Fine Foods.
Symbole de statut social et de prestige, le vin est à la mode à Singapour, qui représente le marché le plus mature d’Asie du Sud-est, avec un fort penchant pour les grands crus, notamment de Bordeaux et de Bourgogne. La concurrence, surtout australienne, est, toutefois, forte, ce qui n’empêche pas la France de demeurer le premier pays importateur en valeur de vins et spiritueux. Ce secteur illustre bien l’ouverture de Singapour sur la zone, puisque 75 % des importations sont ensuite redistribuées dans le reste de l’Asie.

C. C.

Tourisme médical : demandez la qualité et l’expertise

Davantage intéressés par la qualité des salles d’opération que par l’ambiance des casinos, les touristes médicaux sont en quête d’équipements modernes et de professionnels qualifiés.
« Les services que nous fournissons sont d’excellente qualité et exigent une solide expertise. La plupart des patients étrangers qui viennent nous voir ont les moyens de s’offrir de tels traitements », explique le docteur Tan Kai Chah, chirurgien à l’hôpital Gleneagles.

Cet établissement estime d’ailleurs que le nombre de voyageurs arrivés dans la cité-Etat dans le seul but de rendre visite à des hôpitaux et cabinets de médecins singapouriens devrait augmenter de 15 à 20 % au cours des trois prochaines années. La plupart des patients viennent d’Asie du Sud-est (Inde, Chine, Vietnam, Myanmar) mais aussi des pays du Golfe ou d’Afrique, notamment pour les traitements de maladies du sang et les transplantations de reins et de foie.
Singapour a ainsi reçu 1 million de touristes médicaux en 2012.

C. C.


Cosmétiques : soigner son entrée sur le marché du halal

D’après une enquête réalisée en 2012 par the Islamic Development Department (JAKIM), basé à Kuala Lumpur en Malaisie, 58 % des musulmans de Singapour connaissent les cosmétiques halals et achèteraient ces produits s’ils étaient disponibles à la vente.

Dédiés aux femmes musulmanes, ces produits de beauté sont certifiés sans alcool et sans extraits d’animaux, composants bannis par la charia. En plein boom en Asie, ce marché pèserait plus de 3 milliards d’euros dans le monde, selon une estimation d’une université malaisienne. Les consommatrices seraient essentiellement des femmes vivant à Singapour, en Malaisie et en Indonésie.

En raison de sa faible population domestique, Singapour ne peut générer de gros volumes de vente. En revanche, la cité-état est une vraie plateforme pour tester de nouveaux produits grâce à des consommateurs ouverts à la nouveauté. Avec plus de 80 % de produits réexportés, Singapour sert de vitrine commerciale et de porte d’entrée pour exporter dans la région, principalement en Thaïlande, en Indonésie et aux Philippines.

C. C.

Transports urbains : miser sur la qualité

Afin de pouvoir répondre au besoin d’une population de 6,9 millions d’habitants d’ici 2030 et fournir des transports de qualité, Singapour va doubler son réseau de métro, ajouter des voies réservées au bus et développer les équipements “intelligents”. « Vu la situation actuelle, je comprends que certains soient sceptiques sur notre capacité à gérer une population de 30 % supérieure à aujourd’hui. Mais ce plan va bien se réaliser grâce notamment à la multiplication par deux de la longueur des lignes de métro. Les améliorations pour les usagers seront très sensibles dans les cinq années qui viennent », a indiqué début 2013 le ministre des transports singapourien Lui Tuck Yew.

Ainsi, neuf lignes supplémentaires de métro vont être ajoutées aux quatre lignes existantes, portant ainsi la longueur totale du réseau à 360 kilomètres.

Le système tarifaire du réseau de bus étant très attractif pour les usagers singapouriens et pour anticiper la demande, depuis février 2012, le gouvernement singapourien a mis en place le Bus Service Enhancement Programme (BESP), comprenant un investissement de 615 millions d’euros afin de permettre aux opérateurs de bus d’accroître leur capacité. D’ici la fin de l’année, 190 bus supplémentaires vont être mis en service, permettant d’ajouter plusieurs lignes et d’augmenter la fréquence sur les lignes existantes. A l’horizon 2017, ce seront 550 nouveaux véhicules qui seront mis à la disposition des usagers. Une trentaine de kilomètres de voies réservées aux bus va aussi être créée.

Enfin sachez qu’à Singapour, la technologie a envahi les transports urbains pour faciliter et optimiser leur usage. La carte magnétique de paiement unique pour les transports « Ez Link card » permet de régler les transports en commun, les péages, les parkings (Electronic Parking System-EPS),et certains commerces.

Depuis 1998, la Land Transport Authority (LTA) – agence gouvernementale en charge de la planification, la gestion et la maintenance des transports urbains à Singapour – a mis en place un système de péage automatique Electronic Road Pricing (ERP) pour réguler le trafic.

Enfin, les compagnies de taxis, de bus et de métro ont développé des Smartphone Application pour réserver un taxi, vérifier les horaires de transports en instantané. Le prochain défi sera de contenir le trafic afin d’éviter la saturation et la pollution, fléaux des métropoles internationales.

C. C.

Construction navale : livrer des sous-marins et des drones

Le partenariat stratégique, signé en octobre 2012 dans la cité-Etat par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, laisse espérer de belles moissons futures dans la construction navale. Il s’agit d’un secteur dans lequel la France a toujours fait figure d’alternative aux Etats-Unis, emportant ainsi des marchés dans les hélicoptères, les avions ou les frégates. Dans les deux ans, la cité-Etat devrait lancer un appel d’offres pour s’équiper en sous-marins neufs. Le contrat sera vraisemblablement conclu avec un fournisseur dans le cadre d’un partenariat assurant à Singapour des transferts de technologie et une partie de la construction. « Au fil du temps, d’une simple flotte de garde-côtes Singapour est passé à une marine hauturière. Et maintenant l’objectif est de se doter de sous-marins neufs », confiait le 15 mai, à la veille de « s’envoler » pour le salon Imdex à Singapour (14-16 mai), Jean-Marie Carnet, délégué général du Groupement des industries de construction et d’activités navales (Gican).

Située à l’extrémité sud de la péninsule malaise, la cité-Etat possède une position stratégique. En se dotant de matériels militaires, de maintien de l’ordre et de lutte contre la piraterie, elle peut ainsi contrôler les flux au large du Détroit de Malacca, une des grandes artères du commerce mondial. Peu nombreux, les Singapouriens cherchent à acquérir des matériels sophistiqués, correspondant à leur volonté de tirer de façon générale leur économie vers l’innovation et la productivité. La fourniture de sous-marins va aussi s’accompagner de marchés dans la formation, la maintenance et l’entretien. Singapour est aussi intéressé par l’achat de drones : systèmes de poissons autopropulsés sous-marins, navires de surface et avions spécialisés.

F. P.

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