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Exportations françaises : la France parmi les grands gagnants en 2014

De sources chinoises comme françaises, chacun s’accorde à reconnaître que la France s’est renforcée en Chine en 2014, notamment dans la navigation aérienne et spatiale. Elle a ainsi gagné 0,2 point de part de marché sur 2013.

Comme pays fournisseur de la Chine, la France s’est hissée en 2014 à la 17e place au détriment de l’Indonésie, talonnant même l’Iran avec un montant d’importations de la Chine de près de 20,47 milliards d’euros. D’après la base de données GTA/GTS, elle était ainsi la nation du Top 20 à afficher la plus forte hausse (+ 18,11 %), derrière le Royaume-Uni (+ 24,3 %), classé au 20e rang.

Toutefois, avec une part de marché (PDM) de 1,38 % (contre 1,18 % en 2013), globalement, l’Hexagone est restée largement devancé par les grands partenaires de la Chine, comme la Corée du Sud (9,17 % de PDM). D’après les Douanes françaises, la Chine a été le huitième client de la France l’an dernier, avec un montant d’exportations de l’Hexagone de près de 16,16 milliards d’euros, représentant 3,89 % de l’ensemble des livraisons tricolores dans le monde (contre 3,45 % en 2013).

C’est dans ce pays que la France a enregistré la meilleure progression de ses ventes (+ 9,68 %), après la Corée du Sud (+ 16,74 %). De sources chinoises comme françaises, on retrouve les mêmes quatre postes : la navigation aérienne et spatiale, avec une part de marché supérieure à 27 %, les machines et la mécanique, avec une PDM de plus de 17 %, et le matériel électrique, avec plus de 8 %.

Par ailleurs, en 2014, plus de 1 500 sociétés de l’Hexagone étaient implantées sur place, représentant environ 2 500 implantations, selon Business France. Et le stock d’investissements tricolores en 2013 était estimé à 17,9 milliards d’euros, ce qui représentait 1,9 % du total des investissements directs étrangers (IDE).

 

Zone de libre échange : trois nouvelles ZLE s’ajoutent à celle de Shanghai

Progressivement, l’ex-Empire du Milieu libéralise les conditions d’investissements auxquelles sont soumis les étrangers. Après avoir créé la zone de libre-échange commerciale (ZLE) de Shanghai en septembre 2013, le gouvernement a lancé, le 21 avril dernier, trois nouvelles ZLE, la première sur le Delta de la Rivière dans la province méridionale du Guangdong. Ainsi, la ville nouvelle de Qianhai pourrait se concentrer sur la coopération financière et les services avec Hong Kong, l’île de Hengqin sur le partenariat touristique et commercial avec Macao et le district de Nansha se spécialiserait dans l’industrie et les facilités portuaires.

Les deux autres zones de libre-échange sont situées au sud-est dans la province du Fujian et au nord-est à Tianjin, le grand port à proximité de Pékin. La première serait réservée aux échanges avec Taïwan et la seconde à la logistique et les activités à forte valeur ajoutée. Parallèlement, la ZLE de Shanghai est renforcée, puisqu’elle s’étendra désormais sur une superficie de 120 km2 à l’est de la mégalopole, au lieu de 29 km2, englobant ainsi tout un nouveau quartier, mais aussi une zone industrielle plutôt high-tech et le centre d’affaires de Lujiazui.

Pour les quatre zones, le Conseil de l’État a annoncé que le nombre de domaines interdits était réduit à 122, contre 132 auparavant pour la ZLE de Shanghai. La limite de 49 % de capital international est maintenue dans d’autres secteurs, comme la gestion de valeurs mobilières ou d’actifs. D’autres restrictions seront toujours appliquées dans les transports publics, aériens et maritimes de marchandises. En dehors de cette liste négative, les investisseurs étrangers comme locaux sont libres d’opérer.

 

François Pargny

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