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CCEF 2016 : comment ils s’engagent ?

Mission et honneur. C’est par ces deux mots que l’on pourrait résumer l’engagement des conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF), tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Hexagone. Car ces dirigeants d’entreprises ou de leurs filiales sont des bénévoles qui n’hésitent pas à consacrer du temps à leurs pairs pour les aider à réussir à l’international. Une mission prenante donc, mais aussi stimulante pour des gens qui ont le goût de l’intérêt général. Mais qu’ils ressentent aussi comme un honneur, une reconnaissance de leur dévolution à l’export, au Made in France, à l’international. Enquête et témoignages auprès de quelques uns d’entre eux, à l’étranger et en France.

 

Isabelle Estebe, présidente du comité Boston, Nouvelle Angleterre

« J’ai  souhaité orienter notre action vers l’aide aux entreprises »

« Boston et la Nouvelle Angleterre sont une pépite inconnue, alors que c’est la porte d’entrée des États-Unis, et une porte d’entrée bien moins coûteuse que New York pour les petits entrepreneurs. C’est pour cette raison que j’ai souhaité orienter notre action vers l’aide aux entreprises quand mes collègues conseillers du Commerce extérieur m’ont proposé de prendre la tête du comité », explique Isabelle Estebe, par ailleurs, directrice Affaires mondiales de Dassault Systèmes.

Selon sa présidente, le comité Boston, Nouvelle Angleterre des conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) est la deuxième section aux États-Unis (40) après celle de New York (100), et la seule dirigée par une femme et à se réunir tous les mois.

Un référent PME a été nommé : Romain Marmot, fondateur du fabricant de logiciels médicaux Voluntis, jeune entrepreneur qui a lui-même bénéficié de l’aide des CCEF pour se déployer outre Atlantique. Un programme, une méthodologie sont ainsi développés sous le nom de « CCE 1,2,3,4 ». Dans la pratique, chaque société française, cherchant à se développer dans la région, doit pendant 2 heures s’adresser à trois CCEF, représentant différents secteurs d’activité de façon à enrichir les échanges : elle doit leur poser au moins quatre questions différentes pour permettre une réflexion et une analyse assez approfondies.

Au bout d’un an, Isabelle Estebe se déclare satisfaite de ce nouveau service. « Il y a même certains responsables d’entreprises que l’on avait engagés à renoncer, parce qu’ils n’étaient pas prêts, qui sont déjà revenus en ayant fait les ajustements nécessaires, et on a pu alors les aider à réaliser leurs projets ». En matière d’accompagnement des entreprises, la présidente du comité Boston, Nouvelle Angleterre se félicite aussi du rôle tenu par l’ambassadeur de France. « Je suis CCEF depuis 2003 et je vois la différence. Avec la diplomatie économique, l’ambassadeur s’est mis à supporter les entreprises et pas seulement les grandes », assure-t-elle.

Enthousiaste, Isabelle Estebe se réjouit également des bonnes relations avec l’ensemble de l’Équipe de France aux États-Unis. Il est vrai que la présidente connaît bien l’environnement local, car elle est aussi membre du directoire de la Chambre de commerce franco-américaine de Boston, Nouvelle Angleterre (FACCNE) et du chapitre de Caroline du Nord qu’elle a présidé pendant plusieurs années. « Aux États-Unis, expose-t-elle, les compagnies consulaires font plutôt du networking pendant que le réseau des CCEF se concentre vraiment plus sur le concret et l’aide à l’entreprise ».

 

Alain Meyssonnier, président du Comité Provence Corse

« Il faut maintenant nous solliciter pour des actions plus concrètes, très opérationnelles »

Président du Comité Provence Corse, Alain Meyssonnier a toutes les chances de devenir le futur président du comité régional Provence Alpes Côte d’Azur (Paca), issu du rapprochement prochain des deux comités existant en Paca, celui qu’il pilote et le Comité Nice Côte d’Azur. Tout plaide en faveur de sa nomination : d’abord, son désir d’assumer cette fonction au terme de son mandat actuel, qui se termine dans un an, ensuite, le fait qu’il est basé à Marseille, capitale régionale à dimension internationale, où se trouvent les principaux opérateurs du commerce extérieur : Région, compagnie consulaire, Business France, etc.

« Il faut maintenant que tous ces organismes s’efforcent de nous solliciter pour des actions plus concrètes, très opérationnelles », tranche le directeur Marseille Provence de la Société des Eaux de Marseille. Et d’expliquer que si la ville de Marseille pour des missions d’accompagnement à l’étranger « a le réflexe de faire appel au réseau », ce n’est « ni le cas de la chambre de commerce ni de la Région ».

Dans l’Hexagone, le comité Provence Corse est connu pour son action en faveur des jeunes. Pas moins de huit conventions de formation sont « opérationnelles » avec des établissements d’enseignement (université, écoles…). « Nous avons la volonté de bien préparer les jeunes à l’international et leurs proposons ainsi de participer à des tables rondes thématiques, tel que l’impact du numérique, les marchés publics ou qu’est-ce que c’est d’être expatrié en 2016 », précise le président du comité Provence Corse (80 CCEF).

« Pendant vingt ans, j’ai travaillé à l’international à la Société des Eaux de Marseille. Et, au tout départ, quand le président du comité m’a proposé de devenir CCEF, j’ai accepté parce que, moi-même ayant été VSNA (ancêtre du V.I.A, Volontaire international en administration) à Saint-Domingue, j’ai voulu transmettre des messages, mon expertise aux jeunes, des bonnes pratiques aux PME et ETI, leur éviter les erreurs que j’avais commises ». En outre, reconnaît volontiers le dirigeant basé à Marseille, « j’ai vécu cette nomination comme une reconnaissance du parcours tracé à l’international et j’y ai vu l’opportunité d’utiliser au profit de ma société un réseau efficace. Réseau que je n’ai jamais cessé de solliciter, car il a une capacité unique d’interpréter l’actualité ».

C’est son prédécesseur qui lui a proposé ensuite de prendre les rênes du comité. « J’ai ressenti cette nomination comme un honneur, alors que je n’y avais jamais pensé. Et ce, d’autant que c’est très prenant », détaille Alain Meyssonnier qui consacre en moyenne une demi-journée de travail par semaine aux CCEF et pilote une réunion par mois.

François Pargny

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