Ukraine : L’Union européenne a confirmé mardi 21 mai l’utilisation des actifs russes gelés pour aider l’Ukraine. Les 27 ministres des Affaires étrangères et européennes des Etats membres ont approuvé l’accord politique « de principe » conclu le 8 mai dernier. Au début de la guerre, en 2022, Bruxelles avait décider de bloquer quelque 210 milliards d’euros (Md EUR) d’actifs russes dont les revenus représenteraient 3 Md EUR pour la seule année 2024. 90 % des revenus créés par ces actifs seront reversés à l’armée ukrainienne, les 10 % restant reviendront au budget communautaire et seront dédiés à la modernisation de l’industrie ukrainienne.
Allemagne : « J’observe un début de désindustrialisation » en Allemagne, a lancé ce mardi Stefan Wolf, le président de la Fédération de la métallurgie et de l’électrotechnique, dans un entretien avec les journaux du groupe de médias « Funke », rapportent Les Echos. Le dirigeant de cette puissante fédération professionnelle a pointé en particulier l’automobile et la sous-traitance. « En raison des mauvaises conditions en Allemagne, beaucoup d’argent part à l’étranger. Nous avons perdu plus de 300 milliards d’euros d’investissements », a-t-il estimé.
Italie : La Commission européenne a revu à la hausse les prévisions de croissance de l’Italie, à 0,9 %, soit mieux que l’Allemagne et la France. Cependant le rapport de l’Istat, l’institut national statistique italien rappelle dans son rapport annuel que le PIB réel du pays vient de retrouver son niveau d’avant la crise financière de 2008. En cause : le déclin de la production industrielle, une stagnation de la productivité horaire et des finances publiques en berne. A 7,4 % du PIB, le déficit public transalpin est en effet le plus élevé de la zone euro. En outre, l’inflation a creusé les inégalités et 9,8 % des Italiens sont aujourd’hui en situation de pauvreté absolu.
Mexique : Base arrière des constructeurs automobiles américains, le Mexique pourrait également, grâce au nearshoring, devenir le nouvel eldorado des producteurs de véhicules électriques (VE), estime une récente étude de Global Sovereign Advisory qui rappelle les récents investissements dans ce secteur : la « gigafactoy » de Tesla dans l’Etat de Nuevo Leon (5 milliards de dollars), la conversion par GM de son usine dans l’Etat du Coahuila où Ford produit déjà ses Mustang électriques. D’autres investisseurs internationaux pourraient suivre : le coréen Kia compte investir 1 Md USD dans l’Etat de Nuevo Leon, tandis que l’allemand BMW produira des modèles 100% électriques à San Luis Potosi à partir de 2027.
Robotaxis : Le monde compte aujourd’hui 16 flottes urbaines dont 4 aux Etats-Unis et 12 en Chine. Malgré leur retard en la matière, la France pourrait encore investir massivement dans les taxis sans conducteur, selon une récente note de France Stratégie. Compte tenu de l’avance prise par ces deux pays, des collaborations dans la R&D avec d’autres pays européens « mais aussi non européens » permettraient de développer le secteur. France Stratégie cite les initiatives françaises déjà existantes : la RATP et la grande entreprise chinoise CRRC (bus autonomes), le groupe alsacien Lohr (constructeur entre autres de navettes autonomes) à l’entreprise Mobileye, filiale de l’américain Intel, ou encore le partenariat entre Renault et le chinois WeRide (minibus autonome).
Véhicules électriques : Selon les données publiées le 22 mai par les constructeurs, les ventes de véhicules hybrides non rechargeables en Europe ont bondi de 33,1 % en un an, enregistrant de fortes progressions en Allemagne, en Italie, en France et en Espagne. En revanche, celles de véhicules 100 % électriques ont baissé en Italie et stagné en Allemagne et en Suède, en raison de la suppression des bonus à l’achat. Elles sont en revanche restées sur leur tendance haussière en France, en Belgique et aux Pays-Bas. L’Union européenne a décidé d’interdire la vente de véhicules à motorisations thermiques à compter de 2035.