Le GEF Viande bétail et génétique ne fait pas l’unanimité

« Coordonner, partager et rationaliser les démarches. » C’est ainsi que Gérard Poyer, président de la FFCB (Fédération des négociants en bestiaux) résume les missions du GEF Viande bétail et génétique récemment créé sous l’égide d’Interbev pour « rassembler les forces vives de l’exportation et mettre la bannière France en avant », poursuit Gérard Poyer. 

Au-delà des symboles, ce groupement devrait permettre à toutes les composantes de la filière bovine de «gagner du temps en bénéficiant d’une capacité de réaction commune en cas de problème, de ne pas poser chacun son tour la même question au même interlocuteur, de faire des démarches communes pour l’obtention de certificats à l’exportation, etc. », énumère celui qui fut l’un des premiers signataires de l’acte de naissance du GEF.
Ses cibles géographiques ont été définies lors de la première réunion de son conseil d’administration, le 27 juillet dernier : le pourtour méditerranéen dans sa globalité ainsi que les pays asiatiques avec un focus particulier sur le Japon, le Kazakhstan et la Russie. 

Toutefois, cette initiative ne fait pas l’unanimité : selon Dominique Langlois, trois familles professionnelles de la filière ont adhéré, d’autres ayant un discours critique sur son bien-fondé et refusant d’y adhérer. Comme par exemple certains industriels, tels le syndicat SNIV-SNCP ou Coop de France bétail et viande, qui s’opposent notamment à l’exportation de bétail vivant en arguant que cela mettrait en péril les emplois en France dans la transformation (en particulier les abattoirs). 

« Ce n’est pas une structure de plus, mais un facilitateur pour anticiper l’évolution des marchés et aider les entreprises à y aller », se défend le président d’Interbev, qui souhaite que ce GEF puisse permettre à la filière « d’imaginer une stratégie export offensive qui permette à chaque maillon de s’en sortir ». 

Pour l’heure, le GEF se cherche encore un directeur. 

S. J., avec C. G.