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Dossier Hong Kong 2015 : entretien avec Christine Brendle, présidente de la section Hong Kong des CCEF

Le Moci. Quelles sont les grandes évolutions sur le marché hongkongais ?

Christine Brendle. Le digital est LA tendance lourde du moment. Il affecte tous les business. Que ce soit les infrastructures ou l’e-commerce, l’importance de l’utilisation du mobile comme nouveau mode de consommation influence profondément et rapidement le développement des entreprises. À Hong Kong, la construction de sites, d’applications, le digital marketing, le big data, l’intelligence artificielle, la cyber-sécurité sont des secteurs à forte demande de profils qualifiés. Des entreprises de toutes industries sont demandeuses de compétences. Présentes lors de l’exposition « So French, So innovative » cette année à l’IFC, les entreprises françaises innovent ici dans le secteur de l’environnement, de la sécurité ou des objets connectés. Hong Kong avance rapidement vers une révolution technologique et digitale où la France a son rôle à jouer.

 

Le Moci. On parle souvent des facilités à l’arrivée, qu’en est-il du suivi des entreprises ?

C. B. Plusieurs structures assurent le suivi des PME à Hong Kong : l’accueil du consulat, son service économique et la Chambre de commerce pour ne citer qu’eux. La Chambre représente un bon point de départ. D’abord, elle est l’une des plus actives en Asie, mais elle joue aussi un rôle de « market place ». Les entrepreneurs français, déjà bien préparés, y rencontrent des acteurs locaux pour explorer les opportunités du marché. Les talents ne manquent pas à Hong Kong. L’existence d’incubateurs et de « shared space » (bureaux partagés) leur permettent d’ailleurs de se connecter entre eux, de s’entraider. Ces services, accessibles à tous, proposent des partenariats et des formations, un atout positif pour une PME en développement.

 

Le Moci. La mise en place d’un salaire minimum fait débat à Hong Kong. Est-ce un risque pour sa compétitivité ?

C. B. Pas du tout. Contrairement à l’Europe, les salaires de base à Hong Kong ne sont pas élevés. Le salaire minimum, en cours de discussion au gouvernement, est plus un rattrapage qu’un frein. Le coût de la main-d’œuvre est toujours un avantage solide de la région. Pour KidsDailies [NDLR, sa société de magazines en ligne pour enfants en anglais et cantonnais], j’emploie des talents locaux, très qualifiés avec une bonne formation, qui coûtent moins que mon loyer commercial. La bulle immobilière est le véritable point noir d’une entrée sur le marché local.

 

Le Moci. Certaines PME et startups utilisent les pop-up stores (boutiques éphémères). Est-ce le seul moyen d’être présent à Hong Kong ?

C. B. Le pop-up store fait partie d’un arsenal de plus en plus large d’activités permettant aux entreprises de voir ce qui correspond le mieux à leurs besoins. Hong Kong est un marché formidable pour tester ses produits et services. Le cadre législatif et commercial flexible, les gages de protection de la propriété intellectuelle, la main-d’œuvre qualifiée renforcent un climat des affaires déjà naturellement voire historiquement favorable et pro-business.
Les problématiques de coûts liés au loyer poussent les jeunes entreprises à travailler en collaboration et la réussite des Français dans les différents incubateurs en est un indice formel. Avec un risque minimum, une start-up peut rapidement prendre la température du succès de son entreprise. C’est l’assurance d’avoir un retour immédiat sur les besoins du marché et de mieux structurer son offre. Une PME française souhaitant s’installer à Hong Kong et explorer le marché de l’Asie du Nord a ici une terre d’asile.

Propos recueillis par Sarah Cestau à Hong Kong

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