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Dossier Congo 2016 : les secteurs porteurs

Pays de rente pétrolière, le Congo peine à se diversifier. Sauf que la crise économique créant un choc dans les matières premières, Brazzaville doit obligatoirement séduire les investisseurs nationaux et internationaux dans toute une série de secteurs, du plus traditionnel comme l’agriculture et la forêt, au plus moderne, à l’instar des télécommunications.

 

Télécommunications  Brancher les investisseurs

La scission de l’Office national des postes et télécommunications (ONPT, ayant donné naissance à Congo Télécom et à la Société des postes et d’épargne du Congo) en 2003 et l’installation (peu avant) des sociétés privées de téléphonie mobile semblent avoir permis de couvrir la demande.
Le téléphone portable est désormais à la portée de toutes les bourses ou presque. Cependant l’accès à l’Internet est une équation qui est encore loin d’être résolue. Des investissements sont sollicités.

Des cabinets d’experts mandatés par le gouvernement congolais dans le cadre du projet Cab (Central African Backbone) viennent de réaliser une étude économique sur les opportunités qu’offre le réseau des télécommunications.

« Ces opportunités sont énormes, notamment dans la gestion et la rentabilité de la fibre optique en cours d’installation. Le Congo a besoin d’investisseurs pour dynamiser la téléphonie mobile, l’Internet et les services de la bande passante », ont conclu les experts.

Le gouvernement travaille à la création d’un écosystème des Technologies de l’information et de la communication (TIC) basé sur la confiance des utilisateurs. Il a transmis à la Cour suprême, pour avis de conformité, quatre avant projets portant sur les transactions électroniques, la protection des données à caractère personnel, la cryptologie et la lutte contre la cybercriminalité.

 

Agriculture  Combler le déficit vivrier

L’autosuffisance alimentaire est un objectif depuis les années 80 qui n’a jamais été atteint, bien que le Congo dispose de 12 millions de terres arables. À peine 2 % sont exploités par des agriculteurs essentiellement artisanaux, ce qui explique pourquoi les Congolais dépendent toujours des importations qui coûtent à l’État au moins 198 millions d’euros chaque année (120 milliards de FCFA, presque l’équivalent de la masse salariale il y a quelques années). Le président de la République Denis Sassou Nguesso a ordonné récemment à la quarantaine de membres qui composent son gouvernement d’investir leurs émoluments dans l’agriculture. Le Congo est un pays à déficit vivrier. À titre d’exemple, il importe 32 000 tonnes annuellement pour couvrir la forte demande en haricots.

Les terres agricoles congolaises cherchent toujours preneurs : à peine 180 000 hectares ont été concédés en 2011 (dans le sud-ouest) à un groupe de fermiers sud africains qui y plantent singulièrement du maïs renvoyé en grande partie vers leur propre pays.

Environ 180 000 autres hectares (au nord du pays) ont été concédés en 2013 à Atama Plantation Sarl, filiale du groupe malaisien Wahsoeng Corporation Berhad, pour mener ses activités agro-industrielles.

 

Industrie forestière   Des initiatives régionales

À la Conférence mondiale sur les changements climatiques (COP22), tenue du 7 au 18 novembre dans la cité marocaine de Marrakech, le Congo a lancé le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, embarquant derrière lui dix autres pays d’Afrique centrale, et même la Zambie et la Tanzanie. L’an prochain, Brazzaville devrait convoquer une réunion de bailleurs en vue de lever au moins 100 millions d’euros (plus de 65 milliards de FCFA) à injecter dans le Fonds bleu, du moins pour la première année d’expérimentation.

Le Fonds bleu vise non seulement la gestion durable et concertée des forêts, la traçabilité du bois, mais aussi le financement des projets de construction des barrages hydroélectriques, des microcentrales. Et même des projets d’irrigation pour l’agriculture, la pisciculture et l’aquaculture. Par le passé le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, qui se proposait de développer dix axes prioritaires de son plan de convergence, n’avait pas pu réunir 2 millions de dollars (1 000 milliards de FCFA). Les investisseurs ne s’étaient pas du tout précipités bien que le Fonds créé à cet effet soit logé à la Banque africaine de développement (BAD).

L.M. Mbon

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