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Trois questions à Christian Peugeot, Unifab « L’Unifab se met au service des entreprises »

Le Moci. Quel est le constat tiré par l’Unifab en matière de contrefaçon ?

Christian Peugeot. Les chiffres de la douane française sont parlants : en 2010, 6,2 millions de produits contrefaits ont été saisis, ce qui représente un montant en valeur de 421 millions d’euros, soit une progression de 50 % comparé à 2009. On constate de plus une augmentation des saisies de contrefaçon au fret express (plus de 1 million en 2010) dont les produits sont issus de commandes passées sur Internet. Des PME ou ETI (entreprises de taille intermédiaire) travaillant à l’international dans des secteurs d’activité très variés sont touchées fortement par le phénomène de la contrefaçon. C’est le cas de sociétés telles qu’Arc International, Kaloo Parfums, K Jacques, ou La Coutellerie de Laguiole, qui viennent de rejoindre l’Unifab. Notre association regroupe aujourd’hui quelque 300 entreprises, dont environ un tiers sont des PME.

 

Le Moci. Quelles sont les actions menées par l’Unifab pour aider les entreprises à lutter contre ce phénomène ?

C. P. En plus de notre action de sensibilisation du grand public aux effets néfastes de la contrefaçon, nous agissons médiatiquement pour dénoncer des cas de contrefaçon, ce qui permet de donner plus d’écho au phénomène que si une seule entreprise agissait en son nom propre. C’est ainsi que grâce à des investigations, comme celles de notre bureau basé en Chine, une usine fabriquant des fausses chaussures Weston a pu être démantelée en juin dernier. L’Unifab se met au service des entreprises en leur fournissant des informations sur la situation de la propriété intellectuelle et la contrefaçon dans le monde, en organisant une fois par mois des tables rondes pour des échanges d’expérience entre entreprises (grandes entreprises comme PME) ou en leur proposant des réunions techniques sur des sujets plus précis (Internet, réparation du préjudice…) . 
Ces réunions ont eu lieu jusqu’à présent à Paris, mais elles vont aussi désormais se tenir en régions, en commençant par Limoges à la mi-septembre. Enfin, un nouveau service, Unifab Services, vient d’être lancé pour aider concrètement les entreprises dans leurs démarches : demandes d’intervention auprès des douanes, d’authentification des produits, lettres, plaintes…

 

Le Moci. L’Unifab agit-elle au niveau européen ?

C. P. Nous menons une campagne d’informations européenne anticontrefaçon avec nos homologues allemand, italien et espagnol. Nous sommes également actifs auprès des institutions européennes, particulièrement en ce qui concerne la révision de la directive e-commerce et le règlement 1383-2003 où nous nous impliquons pour obtenir des procédures harmonisées des douanes s’inspirant des procédures françaises pour les retenues de marchandises. Nous avons en outre beaucoup milité pour que l’Observatoire européen de la contrefaçon de la DG Market soit opérationnel via l’OHMI (Office de l’harmonisation dans le marché intérieur) afin de bénéficier des budgets européens. Un thème nous tient également à cœur : celui de l’Internet : une commission de l’Unifab travaille sur ce sujet et rendra prochainement ses recommandations.

 

Propos recueillis par Isabelle Verdier

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