L’Algérie et l’UE ont bouclé leurs négociations commerciales dans le cadre de l’accord d’association entré en vigueur en 2005. Sans donner plus de détails, Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères algérien a indiqué – en marge d’une rencontre avec son homologue français Laurent Fabius, ce week-end à Alger : « Je peux vous dire aujourd’hui quasi officiellement que la négociation est bouclée ». Les pourparlers entre l’UE et l’Algérie portent sur une révision du calendrier de démantèlement tarifaire et des produits concernés, réclamée depuis 2010 par Alger.
Selon le gouvernement, l’accord de 2005 demeure déséquilibré car il suppose un « manque à gagner de plus de 2 milliards de dollars, depuis son engagement il y a cinq ans. Pour un dollar exporté vers l’UE, l’Algérie importe pour vingt dollars ». Dans ces négociations, l’Algérie défendait une ouverture prudente pour une liste de produits industriels appartenant notamment aux secteurs de la sidérurgie, du textile, de l’électronique et de l’industrie de l’automobile. Les discussions se sont révélées ardues dans un contexte de relative fermeture du marché algérien aux entreprises étrangères. L’UE a également mis en avant la distorsion de concurrence que constitue l’application par l’Algérie d’un double prix des produits énergétiques.
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