Le basculement de la Croatie dans l’euro n’a connu aucun à-coup selon un premier bilan publié par la Commission européenne le 6 janvier. Les Croates, bien préparés et déjà familiarisés avec cette monnaie utilisée par de nombreux touristes, semblent adopter leur nouvelle monnaie massivement.
Selon les résultats d’une enquête de la Commission, au 5 janvier, soit une semaine à peine après le basculement du système financier croate, une grande partie des paiements en espèces dans les magasins (51 %) étaient déjà effectués en euros, et pour 93 % des opérations, la monnaie était rendue en euros.
Le retrait de la circulation des billets et pièces en kunas, l’ancienne monnaie croate, avait débuté en décembre dernier et au 31 décembre, 55 % des billets et un tiers des pièces concernés avaient déjà été retirés de la circulation. D’après l’enquête de la Commission, au 5 janvier, 35 % des citoyens croates déclaraient détenir uniquement des billets en euros, et 36 % disaient ne posséder que des pièces en euros.
« Le secteur du commerce de détail croate gère bien le processus de transition et la double circulation des monnaies, précise encore la Commission dans son communiqué. Aucun problème majeur de files d’attente ou de dysfonctionnement en caisse n’a été signalé. La transition des distributeurs automatiques de billets (DAB) s’est également déroulée sans heurts : au 1er janvier 2023, 70 % des DAB distribuaient déjà des billets en euros. Le nombre et le volume des retraits sont restés à des niveaux comparables à ceux précédant le passage à l’euro ».
Pour protéger les consommateurs, les autorités croates ont en outre adopté des mesures prévues dans le cadre des règles relatives à l’introduction de l’euro (« droit de l’euro ») : double affichage des prix en kunas et en euros obligatoire jusqu’au 31 décembre 2023 ; introduction d’un code de déontologie des entreprises pour garantir la stabilité des prix ; mise en place d’un organisme national de contrôle.