Pour le Think Tank la Fabrique de l’Exportation, le commerce international n’est pas réservé aux grands groupes, au contraire, et le développement à l’international des PME et ETI françaises est essentiel pour l’économie et l’emploi en France, dans tous les territoires. A preuve, une étude cartographique* qu’il a menée sur 85 PME et ETI exportatrices, qui montrent la diversité de leur implantation géographique et leur impact sur l’emploi local.
L’actualité immédiate souligne combien les enjeux de commerce international sont importants pour l’ensemble de l’économie française et pour toutes nos entreprises quelle que soit leur taille et leur implantation.
Nos exportations de biens et services nous classent au 6ème rang mondial et nos exportations hors Union européenne (UE) soutiennent à elles seules plus de 3,4 millions d’emplois en France.
Avec 135 900 entreprises exportatrices, selon les chiffres 2021 du commerce extérieur, l’exportation, l’internationalisation n’est pas l’apanage des grands groupes dans les métropoles et s’incarne même beaucoup mieux dans l’activité des PME et ETI industrielles, agricoles ou de service dans l’ensemble de nos régions et départements.
Le commerce international irrigue notre tissu économique et le succès (ou l’échec) de nos PME/ETI à l’international impacte la dynamique économique et de l’emploi sur leur territoire.
Nous avons souhaité illustrer cette réalité de façon simple, au travers de 85 PME / ETI, choisies de manière non exhaustive, qui réalisent une part déterminante de leur chiffre d’affaires à l’international, en les plaçant à la fois sur la carte de France et celle de leur région / département.
L’export, moteur de la croissance et de l’emploi
Que nous disent ces cartographies ?
L’export est le principal moteur de la croissance de ces PME et ETI ; leur succès à l’international est une aventure humaine collective ; ce succès fait que ce sont des champions régionaux bien connus dans leur département d’implantation, pourvoyeurs d’emplois qualifiés ; elles contribuent à la richesse locale et à l’attractivité de leurs régions.
Il en est ainsi, par exemple et pour n’en citer que quelques unes :
– de GYS en Mayenne (127 millions € de CA dont 52 % à l’international, 892 employés),
– de Lim Group en Dordogne (56 millions € de CA dont 70 % à l’international, 620 employés),
– de Natais dans le Gers (86 millions € de CA dont 89% à l’international, 106 employés),
– de Decayeux dans la Somme (50 millions € de CA dont 50% à l’international, 309 employés),
-de Staci dans le Val d’Oise (310 millions € de CA dont 80% à l’international, 2500 employés),
-de Remorques Louault dans l’Yonne (40 millions € de CA dont 60% à l’international, 121 employés),
-de Reunimer (La Réunion, 28 millions € de CA dont 59% à l’export, 173 salariés), etc.
L’exemple de l’Occitanie
Prenons une région française comme l’Occitanie (voir carte ci-après), outre Natais dans le Gers, que nous venons de citer, plusieurs PME et ETI fortement exportatrices y sont implantées, dans différents départements :
–Cemoi Chocolat en Pyrénées orientales (750 millions € de CA dont 46% à l’international, 1000 employés),
–Groupe Gérard Bertrand dans l’Aude (148 millions € de CA dont plus de 50% à l’international, 330 employés),
–Gélatine Weishardt dans le Tarn (140 millions € de CA dont 85% à l’international, 230 employés),
–Salaisons et Conserves du Rouergue dans l’Aveyron (33 millions € de CA dont 55% à l’international, 100 employés),
–Maf Roda Agrobotic dans le Tarn-et-Garonne (195 millions € de CA dont 80% à l’international, 1200 employés),
Cette diffusion de l’exportation, du développement international des entreprises au cœur de nos régions est un atout et une opportunité formidable de création de valeur dans toute la France. La vraie question est de se demander comment faire émerger davantage et renforcer de tels champions, sorte de « Mittelstand » à la française, pour développer l’activité économique et l’emploi.
La Fabrique de l’exportation
*L’intégralité de la cartographie est dans le document téléchargeable ci-après