Depuis 2003, les parts de marché de la France en Roumanie et en Bulgarie s´effritent. Elles sont ainsi passées respectivement de 7,3 % en 2002 à 5,7 % en 2008 et de 5,7 % à 3,3 %. Principale cause de ce recul, la progression des ventes des nouveaux Etats membres (NEM) du sud (Chypre, Malte) et de l´est de l´Union européenne (UE), notamment la Hongrie, dans l´automobile et la pharmacie, les deux pôles d´excellence de l´Hexagone en Roumanie et en Bulgarie.
Ce panorama peu flatteur pour la France doit, toutefois, être nuancé. D´abord, parce que même l´Allemagne, pourtant premier fournisseur de la Roumanie et numéro deux derrière la Russie en Bulgarie, sous les coups de butoir des NEM consolide difficilement ses positions. Ensuite, d´après une note des Douanes, la France tire quand même parti du rattrapage économique de la Roumanie et la Bulgarie, engagé depuis la mise en place d´accords d´association européens au milieu des années 90.
Enfin, les échanges intragroupes se sont développés, parce que les constructeurs et les équipementiers automobiles de l´Hexagone se sont implantés et les entreprises pharmaceutiques ont créé des pôles de recherche et de production dans les NEM, en particulier en Hongrie.
François Pargny