Une enquête annuelle menée auprès de ses adhérents par l’association Stratexio, spécialisée dans la formation et le coaching de dirigeants de PME et ETI dans l’internationalisation de leur activité, met en exergue les retombées positives très concrètes sur les résultats export d’une partie d’entre eux. De quoi valider une approche qui mise sur l’échange de pairs à pairs et le coaching individualisé.
Sept ans après sa création par le Medef et plusieurs associations professionnelles (CCI International, l’OSCI, France Industrie, Medef International) – dont deux de parenthèse Covid-, Stratexio semble avoir pas à pas réussi à tisser sa toile sur le territoire : elle compte actuellement 20 « clubs » de chefs d’entreprises en région, quelque 150 adhérents, et a lancé l’an dernier une action de support à des consortium sectoriels destinés à permettre à des PME d’aller groupées sur les marchés internationaux dont deux ont déjà vu le jour (Africa Hotel French Consortium et Low Carbon Agriculture Consortium).
Ses programmes, qui mixent formations collectives, coaching individuels et échanges de pair à pairs, s’appuient sur une base d’experts et de consultants constituée ces dernières années et couvrant un large domaine d’expertises.
Avec quels résultats concrets ?
Plutôt positifs d’après les résultats de l’enquête annuelle menée par l’association auprès de ses adhérents, à laquelle environ la moitié ont répondu, selon Stratexio. Ainsi, 70 % des répondant déclarent que leur chiffre d’affaires export a progressé dans une fourchette allant de 15 à 50 %. Et 37 % indiquent avoir conquis de nouveaux marchés, citant des pays très divers en Europe de l’Ouest et de l’Est, Amérique latine et du Nord, Océanie-Pacifique, l’Asie centrale et Asie de l’Est et du Sud-Est, Moyen-Orient.
En dehors de ces résultats sonnants et trébuchants, sont mis en exergue par l’enquête des impacts plus qualitatifs et très divers d’un passage par les clubs de l’association : outre la prise de recul et la réflexion stratégique, les mentions vont de l’élaboration et de la mise en place d’une stratégie export à sa mise en musique (identification de partenaires, réseau de distribution, ouverture de filiales, recrutement…) en passant par la professionnalisation des process de l’entreprise.
La transformation est également passée par la création d’un poste dédié au développement international pour 44 % des répondants. Sont cités un V.I.E (volontaire international en entreprise) au Canada, les fonctions commerciales et marketing, la comptabilité, la direction de zone.
La démarche collaborative lancée récemment à travers les consortiums semble également susciter de l’intérêt : 71 % des répondants en ont entendu parler et les suggestions de thèmes pour en créer de nouveaux ne manquent pas : sont cités la santé, les mines en Afrique, la sécurisation des projets tech à l’international, le numérique, l’aménagement urbain, l’automobile et même la RSE (responsabilité sociale et environnementale)…
Enfin, parmi les nouveaux thèmes à traiter dans les programmes, le marketing digital international paraît particulièrement demandé par les répondants, mais aussi et toujours la stratégie, les ressources humaines, la recherche de financement, la communication et la vente… Également mis en exergue par l’enquête, des attentes pour des services très pratiques allant de la mise à disposition de liste d’experts et conseils par pays à des partenariats pour obtenir des tarifs préférentiels sur certains services (billets d’avion, déclarants en douanes, Trade finance) en passant par la recherche de financements.
Du pain sur la planche pour la rentrée !
C.G