Le Parlement puis le Conseil européens ont donné leur feu vert, fin novembre, pour la ratification de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande, ce qui ouvre la voie à sa prochaine entrée en vigueur partielle, notamment pour le volet commercial.
L’Union européenne (UE) a achevé le 27 novembre les procédures politiques de ratification de l’ambitieux accord de libre-échange (ALE) conclu avec la Nouvelle-Zélande en juillet dernier par la validation du Conseil, moins d’une semaine après que le Parlement européen a donné son accord.
Le pays n’a pas le même poids économique que l’Australie, mais cette ratification permet à la Commission européenne de boucler au moins un nouvel ALE avant les prochaines élections européennes de 2024 avec un pays de la zone indo-pacifique, après la décision de l’Australie de suspendre ses négociations avec Bruxelles fin octobre, au moment de la réunion du G7 à Osaka.
D’après un communiqué de la Commission européenne, l’accord avec Wellington devrait « permettre aux entreprises de l’UE de réduire leurs droits de douane d’environ 140 millions d’euros par an ». De quoi redynamiser le commerce bilatéral : de même source, celui-ci devrait augmenter de 30 % dans les 10 prochaines années, les exportations totales de l’UE vers la Nouvelle-Zélande pouvant atteindre 4,5 milliards d’euros par an. Les investissements de l’UE, pour leur part, devraient augmenter de 80 % durant la même période, selon les projections de Bruxelles.stratégie européenne pour la sécurité économique présentée en juin. L’accord renforce également l’engagement de l’UE dans la région indo-pacifique, qui revêt une importance stratégique et économique. Une dernière étape formelle doit toutefois encore être franchie pour que ce nouvel accord entre en vigueur : la Nouvelle-Zélande devra achever sa procédure de ratification. Cela devrait se produire au cours du premier ou du deuxième trimestre 2024.
Très ambitieux car débordant le pur volet commercial, cet accord avec la Nouvelle-Zélande est considéré comme « historique » à Bruxelles. Il comprend en effet des engagements « sans précédent en matière de durabilité notamment le respect de l’accord de Paris sur le climat et des droits fondamentaux du travail ». Les accords commerciaux s’inscrivent dans le cadre de l’approche de l’UE en matière de libre-échange et de développement de partenariats internationaux – l’un des trois objectifs de la