C’est à un cumul de difficultés que
doit faire face le secteur du fret aérien. En effet, à la baisse de la demande européenne est
venue s’ajouter le ralentissement économique en Chine, et des taux de fret en forte
baisse. Les compagnies comme Air France-KLM ou Lufthansa ont des coûts
supérieurs de 20 % à 30 % à la moyenne généralement pratiquée.
Du coup, ces compagnies abandonnent le « tout cargo »
et se séparent d’avions cargo en mettant un maximum de leur fret dans les
soutes des avions passagers. La raison en est simple : le fret passager coûte
30 % moins cher que le fret cargo.
Dans le même temps, de redoutables
concurrents se sont positionnés. Ce sont les compagnies du Golfe (Emirates,
Etihad, Qatar Airways) ou des compagnies chinoises (Air China, China Eastern, China
Southern). Il y a aussi les compagnies spécialisées dans le cargo pour les flux
entre l’Asie et l’Europe. Là, les concurrents sont le russe Air Bridge, ou le
chinois Yantze River Express, qui n’hésitent pas à supprimer brutalement une
liaison non rentable.
Du coup, les chargeurs essaient au
maximum de limiter le transport par avion. L’aérien est désormais réservé à l’urgence.
Avec pour conséquence une concentration du secteur. Ainsi, TNT a été racheté
par UPS, ce qui diminue d’autant les offres concurrentes aux clients.
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