Afin d’alerter les entreprises et les consommateurs sur les dangers des faux logiciels, l’Union des fabricants (Unifab) s’est associée à ses principaux adhérents du secteur des logiciels pour animer le 28 mai la journée mondiale anti-contrefaçon.
Davantage de piratages en France que dans l’UE
Dans sa dernière enquête sur l’état des lieux du piratage en France rendue publique en 2012, l’organisation à but non-lucratif, Business Software Alliance (BSA), dont l’objectif est de promouvoir la légalité et la sécurité de l’environnement numérique, montre que le taux de piratage dans l’Hexagone a fortement baissé, passant de 47 % en 2005 à 37 % en 2011. Un chiffre qui demeure toutefois supérieur à celui enregistré dans l’Union européenne (33 %). À l’échelle mondiale, le taux de piratage est de 42 %, soit une valeur commerciale de plus de 50 milliards d’euros. Près d’un logiciel sur deux est copié.
Le géant américain Microsoft aurait été en 2011, selon le site de e-commerce PriceMinister, la 4ème entreprise la plus contrefaite sur son site.
À l’échelle de l’Hexagone, seulement 15 % des personnes interrogées admettent pirater des logiciels, au moins occasionnellement. Parallèlement, 55 % des interrogés déclarent ne jamais avoir fait l’acquisition d’un logiciel piraté. « Le piratage de logiciels, rappelle François Rey, président du comité France de la BSA, expose les entreprises à des risques financiers et d’image importants, sans compter les menaces liées à la sécurité, qui peuvent s’avérer d’autant plus pénalisant en période de crise économique ».
« En ces temps de crise économique, l’impact direct de la contrefaçon sur nos économies locales représente un réel manque à gagner pour l’industrie française de l’édition logicielle et sur l’écosystème de PME qui l’entoure », souligne pour sa part Pierre-Antoine Gailly, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France. Les conséquences de la contrefaçon sont négatives à la fois en termes de chiffre d’affaires et d’emploi pour les éditeurs, notamment les plus petits, ainsi que pour l’écosystème de l’informatique. Les PME assurant la maintenance de ces logiciels subissent les pratiques déloyales de la contrefaçon.
Diminution des saisies de marchandises contrefaites
En France, 4,6 millions de produits de contrefaçon (hors cigarettes) ont été saisis en 2012, soit 47 % de saisies de faux produits en moins par rapport à 2011. Les vêtements arrivent en tête avec 1,1 million de saisies, suivis des jouets et jeux (500 000 faux saisis).
Les marchandises contrefaites et piratées pourraient coûter à l’économie mondiale plus de 1 milliard d’euros par an. Pour les entreprises, la contrefaçon représente une perte de chiffre d’affaires, de parts de marché et de réseaux de distribution. « La contrefaçon génère des pertes sèches en termes de chiffre d’affaires, de création d’emploi, car le piratage handicape la capacité d’investissement et de créativité des éditeurs », signale Pierre-Antoine Gailly.
S’agissant de la propriété industrielle, l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) observe une hausse des dépôts de brevets avec +1,1 % entre 2010 et 2011 pour les principaux secteurs industriels. À l’échelle mondiale, les dépôts de marques repartent à la hausse avec une augmentation de 4,1 % entre 2011 et 2012.
Cette journée mondiale anti-contrefaçon a également été l’occasion de remettre les ‘Trophées de la lutte anti-contrefaçon’. Ont été primés en 2013, Interpol dans la catégorie « service public international » et le ministère malaisien de la Santé dans la catégorie « service public national ».
Venice Affre
Pour en savoir plus :
– Consultez le rapport complet de l’étude de la BSA sur le piratage de logiciels en France en cliquant ici :
– Retrouvez la liste complète des Trophées de la lutte anti-contrefaçon au lien suivant : http://www.gacg.org/News/Read/69