Eclipsé par les dernières actualités autour de la réforme des retraites, le nouveau contrat stratégique 2023-2025 de la filière « infrastructures numériques » a été signé le 16 mars à Bercy. Avec un volet international qui met l’accent sur la promotion de l’offre française construite lors du précédent contrat, et l’ambition de doubler sa présence à l’export. Revue de détails.
Le nouveau contrat stratégique de la filière « infrastructures numériques » a été signé le 16 mars par Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des télécommunications, Nicolas Guérin, le président du Comité stratégique de filière (CSF) – représentant les quatre fédérations membres du CSF soit Afnum, FFTélécoms, InfraNum, Sycabel) et les organisations syndicales CFDT et Force Ouvrière.
Il comporte six axes stratégiques, dont un porte sur la stratégie international et ses objectifs, plutôt ambitieux à l’export.
Les six axes stratégiques pour la filière « infrastructures numériques »
– Le développement de la 5G et des réseaux du futur au service de la réindustrialisation
– Le développement de l’industrie des territoires connectés au service des collectivités et des usagers
– La création d’un écosystème d’innovation dynamique
– La transition écologique dans le développement des nouveaux réseaux
– L’attractivité des emplois et le développement des compétences au sein de la filière
– Le développement de l’offre française à l’internationalPlus de détails dans le document officiel à télécharger à la fin de l’article.
L’Europe et l’Afrique de l’Ouest ciblés
Concernant le développement de l’offre française à l’international, il s’agit de poursuivre les actions entreprises dans le cadre du précédent contrat de filière (2019-2022) pour exporter l’expertise française acquise grâce au plan très haut débit.
La logique de cette stratégie est bien expliquée par les rapporteurs de ce volet, Stéphane Lelux (président de Tactis ingenierie), président de la Commission international de ce CSF, et Jean-Marc Paret, directeur Infrastructures & Télécoms d’Acome : « Le plan France très haut débit (THD) est un succès public/privé qui a permis de faire émerger une filière en 10 ans. Les projets d’améngagements numériques du territoire et d’infrastructures numériques THD dont la france a été l’un des précurseurs, se développent aujourd’hui dans le monde. Notre écosystème dispose d’un savoir-faire de plus en plus reconnu. Il est en capacité de valoriser et partager ses expertises ainsi que de saisir ces opportunités internationales .»
Concrètement, l’objectif du nouveau contrat pour les trois années qui viennent est donc « d’accroitre le rayonnement de la filière à l’international dans les marchés prioritaires en Europe et Afrique de l’Ouest ».
Dans ce cadre, une étude sur le poids de la filière à l’international et des états des lieux sur les pays cibles seront réalisés. Ces travaux permettront la mise en place de « plans d’actions sur les pays prioritaires seront élaborés ». La filière vise, selon ses promoteurs, une augmentation de 50 % de la présence de ses entreprises à l’étranger en 2025 par rapport à 2022 et un doublement des entreprises qui ont exporté dans la même période.
Le catalogue commun constitué
Les actions menées lors du précédent contrat stratégique de filière ont permis de préparer le terrain : le premier « catalogue » commun de l’offre française a été élaboré, permettant une meilleure visibilité pour les clients étrangers. Par ailleurs, un mode d’action plus collectif et intégré a été adopté sous la marque ombrelle de la « French Fab », matérialisé par le logo du coq bleu.
Le catalogue existe aujourd’hui, il est en trois langues (français, anglais allemand) et il est en ligne*. Il regroupe une grande partie des entreprises de la filière et met en valeur leurs produits et services, savoir-faire et références selon une approche pédagogique par catégorie de besoin.
Par ailleurs, toujours dans le cadre du précédent contrat, de premières études sectorielles de marché ont été menées par le moyen de V.I.E (volontaires internationaux en entreprises) en Afrique de l’Ouest et en Allemagne, grâce aux financements publics du plan de relance export, et permettre l’organisation de conférences internationales ciblées sur les enjeux identifiés, dans ces pays.
A suivre…
C.G
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