« Ce sont les entreprises les plus internationalisées qui se portent le mieux » et « ce sont celles avec un chiffre d’affaires hors d’Europe qui se développent », a déclaré Jean-François Fountaine (notre photo), qui préside la Fédération des industries nautiques (FIN), en introduisant la conférence de presse du 4 septembre à Paris sur la situation du secteur en France et dans le monde.
Force est, d’abord, de constater que le marché national baisse et, selon Jean-François Fountaine, « à l’heure actuelle, personne ne sait s’il va se redresser ». Ensuite, en ce qui concerne le reste de l’Europe, la situation est « contrastée », avec « un sud en difficulté et une évolution favorable au Nord », observe le vice-président Yves Lyon-Caen. Enfin, si la fédération estime, malgré tout, que « le marché mondial a atteint son point bas en 2013 », son optimisme est lié au redémarrage de l’économie aux Etats-Unis.
Attention à la dépréciation du dollar
En effet, « une grande partie de notre motivation vient de la croissance aux Etats-Unis pour tout type de bateau. Et si la reprise ne nous y paraît pas encore suffisamment affirmée pour la juger robuste, la fin 2013 et les prévisions pour 2014 nous laissent penser que ce marché est bien orienté », précise Yves Lyon-Caen.
Pour rappel, le marché nautique américain, le premier au monde, a plongé de 70 % entre 2007 et 2012 en valeur. Aujourd’hui, les professionnels perçoivent des signes clairement positifs outre-Atlantique. Une évolution d’autant plus intéressante que généralement quand le marché reprend aux États-Unis, l’Europe suit généralement avec un léger décalage dans le temps.
Un bémol, toutefois : attention à la dépréciation du dollar, qui pourrait entraver la compétitivité de la France.
Prudence sur le Brésil et la Chine
La fédération prévoit encore que « le bilan des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) en 2013 devrait être positif, malgré un ralentissement ». C’est notamment le cas en Amérique du Sud. « Peut-être en raison de la dépréciation du réal au Brésil, le marché s’y montre hésitant », souligne Yves Lyon-Caen.
En 2014, le Grand Pavois, qui prépare cette année sa 41 e édition à La Rochelle (25-30 septembre), organisera un salon dans le sud de ce pays, à Itajai, du 11 au 16 février. « Un évènement pour y populariser la voile avec des tarifs low cost, trois fois inférieurs à ceux des salons qui y sont déjà existants », assure Christophe Vieux, commissaire général du Grand Pavois.
S’agissant de la Chine, autre BRICS, Yves Lyon-Caen se montre « prudent », du fait de la transition politique que vient de connaître le géant asiatique. Quant à la Russie, le marché s’est bien tenu depuis le début de l’année.
François Pargny
Pour en savoir plus
Point presse de la Fédération des industries nautiques
Le Grand Pavois