Pour la huitième année consécutive, l’Observatoire des PME d’Oséo publie un panorama de l’ensemble des 2,7 millions d’entreprises contribuant à la compétitivité de l’économie française, à la création d’emplois et au dynamisme des territoires. Le rapport annuel porte sur l’état des lieux des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) en 2011. Pour ce qui concerne les résultats sur l’international, il en ressort que seules les entreprises exportatrices et innovantes sont optimistes. Le ralentissement général de l’activité depuis l’été 2011 est ressenti d’autant plus durement par les PME que leur effectif est réduit. Tous les secteurs sont touchés et plus la taille de l’entreprise est petite, plus ses difficultés de trésorerie sont saillantes.
Le poids des PME est modeste à l’international
Autre constat, les exportations concernent principalement les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Seulement un tiers des PME sont exportatrices contre trois quart (74 %) des ETI.
Dans le domaine marchand non agricole et non financier, 186 grandes entreprises sur 193 ont réalisé, en 2009, 49 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation. Cette même année, 3 300 ETI sur 4 405 ont, elles, réalisé 33 % de leur chiffre d’affaires à l’export. En ce qui concerne les PME, la part de leur chiffre d’affaires réalisé à l’export est moindre. En 2009, 43 000 PME ont réalisé 13 % de leur chiffre d’affaires à l’export et 285 000 microentreprises, seulement 5 %.
Les PME, rappelle le rapport, ne contribuent qu’à hauteur de 40 % aux exportations de la France et les concentrent vers l’Union européenne, notamment en Allemagne. Elles se distinguent toutefois grâce à la bonne tenue à l’exportation des secteurs agricole et agroalimentaire et dans celui des machines industrielles.
Les ETI de l’industrie exportent davantage
Proches des PME, les ETI ont cependant une présence beaucoup plus affirmée dans les secteurs industriels. Le rapport observe que les exportations sont concentrées sur une petite part des entreprises industrielles : 68 grandes entreprises industrielles réalisent, à elles seules, 36 % du chiffre d’affaires français à l’export (tous secteurs confondus) et 1 500 ETI industrielles en réalisent 22 %.
R&D et innovation, atouts clés
Avec l’international, la R&D (recherche et développement) et l’innovation constituent des facteurs de solidité pour les PME en temps de crise. A cet égard, si elles ne contribuent que faiblement au volume de R&D, elles sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans une démarche d’innovation, en particulier dans les services à l’industrie. Une tendance accompagnée par le crédit d’impôt recherche (CIR), qui est une incitation fiscale à l’innovation : les PME reçoivent ainsi, selon le rapport, 29 % du montant total alloué.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consulter en PDF la synthèse du rapport de l’Observatoire des PME d’Oséo