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Commerce international : la Russie maintient des barrières, selon l’UE

La Russie figure parmi les pays (avec la Chine, l’Inde, le Japon, l’Argentine, le Japon, le Brésil et les États-Unis) ayant éliminé la plupart des obstacles qui freinaient l’accès des entreprises de l’Union européenne (UE) à leurs marchés, révèle le dernier rapport annuel sur les entraves au commerce et à l’investissement dans les pays tiers, présenté aux chefs d’État et de gouvernement lors du dernier sommet européen à Bruxelles (20 et 21 mars).

Reste que certaines barrières sont toujours « profondément enracinées » dans certains pays, en particulier en Russie. Ce pays fait même l’objet d’un chapitre distinct dans le nouveau document très critique sur la lenteur de Moscou à se conformer à ses obligations, plus d’un an après son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Dans le collimateur de Bruxelles : les restrictions récurrentes en matière sanitaire et phytosanitaire (SPS), en particulier le récent embargo russe sur les porcs vivants et les produits de porc, étendu à toute l’UE depuis la détection d’un foyer de fièvre porcine africaine en Lituanie. Outre la taxe russe de recyclage sur les voitures importées, qui fait déjà l’objet d’une plainte à l’OMC, la Commission européenne relève aussi des barrières techniques au commerce dans plusieurs secteurs en Russie et des réglementations techniques adoptées dans l’union douanière avec le Bélarus et le Kazakhstan.

 

Les plus et les moins de la Chine, l’Inde, l’Argentine ou le Brésil

En définitive, si la Russie fait, cette année, figure de dernière de la classe des pays tiers, le rapport met aussi en exergue la persistance de barrières aux échanges dans d’autres États émergents. En Chine il pointe, par exemple, la politique de « l’innovation indigène » ou la réglementation sur les cosmétiques. En Inde, c’est notamment le régime de certification sur les pneus qui est visé et en Argentine les exigences de contenu local. Enfin, l’exécutif européen dénonce l’émergence de nouvelles barrières, comme le programme forestier au Japon qui discrimine le bois importé.

Parallèlement, la Commission européenne note un certain nombre d’améliorations, comme l’abandon par la Chine des éléments discriminatoires de ses mesures fiscales visant le secteur logistique et le transport maritime. Autres succès : un meilleur accès au marché indien pour les fabricants européens de produits de télécommunications et de produits électroniques, grâce à la suspension par New Delhi de ses politiques d’approvisionnement préférentiel en produits locaux dans le cadre des commandes publiques.

L’exécutif européen se félicite aussi des changements dans les règles indiennes sur l’investissement qui autorisent désormais la propriété étrangère à hauteur de 100 % dans les télécommunications. Le rapport salue également l’abandon par le Brésil de sa liste des 100 dérogations temporaires au tarif extérieur commun.

Kattalin Landaburu, à Bruxelles
 

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