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Brésil : les défaillances d’entreprises vont se poursuivre à court terme (Coface)

Devant la morosité de l’activité économique et des taux d’intérêt parmi les plus élevés du monde, le recours aux procédures de sauvegarde et de faillite par les entreprises locales ne cesse de s’intensifier au Brésil, selon l’assureur-crédit Coface.
Dans son dernier Panorama sur le Brésil publié le 8 septembre, Coface indique que le nombre d’entreprises brésiliennes ayant déposé une demande de procédure de sauvegarde judiciaire (appelée Chapitre XI* mise en place en 2005 dans le cadre de la nouvelle Loi sur la faillite) a augmenté de manière significative au cours des dernières années. En 2012, lorsque l’industrie a reculé de – 0,8 %, le nombre d’entreprises ayant demandé à bénéficier de cette loi a augmenté de + 49,5 %, rappelle l’analyste.
De plus, le nombre de procédures engagées pour cessation d’activité (Chapitre VII*) a continué de croître pour terminer l’année 2013 à + 5 %. « La progression continue du nombre de faillites depuis 2012 est impactée par les cas d’entreprises qui n’ont pas pu se redresser dans le cadre de la procédure Chapitre XI », précise l’assureur-crédit.

Le niveau de défaillance est le plus élevé dans l’agroalimentaire

A l’exception de quelques secteurs tels que l’électronique/TIC, les minéraux, l’automobile/transport ou encore la distribution – où le nombre d’entreprises ayant fait appel à la procédure Chapitre XI a diminué respectivement de 57 %, 15 %, 12 % et 9 % entre mai 2013 et avril 2014 les autres secteurs de l’économie brésilienne sont en proie à insolvabilité des entreprises qui sont plus nombreuses à recourir au Chapitre XI.
Coface estime ainsi que cette tendance à la baisse dans les secteurs cités ne devrait pas se maintenir à court terme. En effet, dans plusieurs autres secteurs, le niveau des défaillances demeure préoccupant, en raison du faible niveau d’activité du pays et des difficultés auxquelles fait face l’industrie pour rester compétitive.
Dans l’agroalimentaire, filière la plus affectée, le nombre d’entreprises ayant recouru au Chapitre XI de la Nouvelle Loi sur la faillite a progressé de 46 % sur la période mai 2013-avril 2014. Pourtant, Coface fait remarquer dans son Panorama que le secteur a enregistré de bonnes performances depuis 2013 avec des moissons records et n’a pas connu de problèmes d’intempérie majeurs. « Cette accélération s’explique principalement parce que les entreprises utilisent ce mécanisme comme une alternative aux déséquilibres financiers », souligne la société d’assurance-crédit.
Dans l’industrie du textile et de l’habillement, le nombre d’entreprises ayant eu recours à la procédure Chapitre XI a progressé de 7 % à avril 2014 par rapport à mai 2013. Ce domaine d’activité connaît des difficultés en raison de la pression croissante exercée par les importations notamment en provenance de Chine, pays qui représente 50 % des importations brésiliennes dans cette filière. Dans les services, secteur qui compte pour 59 % de l’activité du Brésil, 259 sociétés ayant sollicité le Chapitre IX ont été recensées à avril 2014, soit une légère hausse (+ 2 %) par rapport à mai 2013.
De manière générale, l’économie du Brésil manque de dynamisme et ne devrait connaître qu’une faible croissance de 0,4 % en 2014, dans ce contexte, Coface estime que le nombre de défaillances d’entreprise ne devrait pas diminuer dans un avenir proche.

V. A.

*La procédure Chapitre XI a été mise en place au Brésil en 2005, dans le cadre de la Nouvelle Loi sur la Faillite (numéro 11.101). Il s’agit d’une mesure destinée à tenter d’éviter une procédure Chapitre VII. Cette procédure traduit une volonté de restructurer la société sous le contrôle d’un tribunal et permet au débiteur de conserver tous ses actifs, de s’opposer aux demandes de ses créanciers, de reporter la date limite de ses paiements et de réduire ses dettes de manière unilatérale. D’autre part, la société est tenue de communiquer au juge des informations détaillées sur l’avancée de ses transactions avec ses créanciers.
Le Chapitre VII qui implique la cessation de l’activité commerciale prévoit la nomination d’un syndic judiciaire chargé de vendre les actifs et d’organiser la distribution des sommes d’argent partiellement recouvrées par ordre de priorité.

Pour plus de détails, téléchargez l’étude au format Pdf attaché à cet article

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