La biotech nantaise Valneva a annoncé le 18 août que le Département américain de la défense (DoD) a décidé de ne pas exercer la deuxième option annuelle du contrat pour la fourniture de son vaccin Ixiaro contre l’encéphalite japonaise. En cause : des niveaux d’approvisionnement suffisants pour répondre aux besoins.
Nouveau petit coup dur, après une récente déconvenue sur le marché britannique, pour Valneva, entreprise des biotech spécialisée dans les vaccins basée à Saint-Herblain, près de Nantes. Elle a annoncé le 18 août que le Département américain de la défense (DoD) ne souhaitait plus exercer son droit contractuel pour la fourniture de son vaccin Ixiaro contre l’encéphalite japonaise, estimant que ces besoins étaient pourvus.
Le contrat global portait sur un montant d’environ 118 millions de dollars, en supposant l’exercice de la deuxième option, qui avait une valeur d’environ 36 millions de dollars pour 250 000 doses supplémentaires.
Pas d’impact sur son chiffre d’affaires en 2022
Le DoD a tout de même fait part de son intérêt pour la négociation d’un nouveau contrat d’approvisionnement en 2023, « une fois que les stocks reviendront à des niveaux normaux ». « Nous attendons avec impatience de nouvelles négociations contractuelles à l’avenir. Parallèlement, nous continuons à observer une reprise significative du marché des voyages privés pour Ixiaro, qui a augmenté de trois fois au premier semestre de cette année par rapport au premier semestre 2021 », a expliqué Thomas Lingelbach, P-dg de la biotech française, cité dans le communiqué.
Valneva a précisé qu’il n’y allait avoir « aucun impact de cette décision sur ces prévisions financières pour 2022 » et anticipe un chiffre d’affaires compris entre 340 et 360 millions d’euros.
Rappelons que le DoD utilise Ixiaro depuis 2010 pour aider à protéger le personnel déployé dans les régions où l’encéphalite japonaise est endémique, essentiellement en Asie, et pour lequel le vaccin est recommandé. Environ 70 000 cas seraient recensés chaque année, un chiffre largement sous-évalué au regard des difficultés de comptabilisation dans les zones rurales. Cette maladie serait fatale dans 30 % des cas et cause chez la moitié des survivants des dommages cérébraux irréversibles.
C.P.