Dassault Aviation : cela faisait partie des engagements de l’industriel français vis-à-vis des autorités indiennes, dans le cadre des contrats d’achat de Rafale : investir dans le « Make in India » cher à Narandra Modhi. Dassault Aviation vient d’annoncer s’associer au groupe indien Tata Advanced Systems Ltd (TASL) pour fabriquer le fuselage de l’avion de combat Rafale destinés à l’Inde et « d’autres marchés internationaux ». Concrètement, l’avionneur français, qui doit livrer au total 62 Rafale à l’armée indienne (36 commandés en 2016 et les 26 confirmés en 2024 pour l’Indian Navy), a signé quatre accords de transfert de production avec son partenaire indien. Dans ce cadre, TASL va créer un site de production de pointe à Hyderabad, dans le Télangana, au sud du pays, pour la fabrication de « sections structurelles clés du Rafale, notamment les corps latéraux du tronçon arrière, le tronçon arrière complet, le fuselage central et la section avant » précise un communiqué. D’après ce dernier, les premiers éléments de fuselages devraient sortir de la chaîne d’assemblage au cours de l’exercice 2028, et l’usine devrait livrer jusqu’à deux fuselages complets par mois. A noter que c’est la première fois que les fuselages du Rafale seront produits hors de France : « Il s’agit d’un pas décisif pour le renforcement de notre supply chain en Inde, commente Eric Trappier, P-dg de Dassault Aviation. Cette dernière contribuera, grâce à l’élargissement de nos partenaires locaux, dont TASL – l’un des acteurs majeurs de l’industrie aéronautique indienne, à la réussite de la montée en cadence du Rafale, et satisfera, avec notre soutien, à nos exigences en matière de qualité et de compétitivité ».
Chantiers de l’Atlantique : le Luminara, dernier né des yachts d’hyper luxe construits à Saint Nazaire, a été livré le 8 juin à son propriétaire, la compagnie enregistrée à Malte The Ritz-Carlton Yacht Collection, en présence d’Ernesto Fara, président de la compagnie, Laurent Castaing, directeur général de Chantiers de l’Atlantique, ainsi que Magnus Bengtsson, le commandant du navire. Symbole du savoir-faire Made in France dans le secteur de la construction de navires de croisière, le Luminara est un véritable palace flottant : 242 mètres de long, 226 suites dotée chacune d’une terrasse privée et de grandes baies vitrées, restaurants, bars, piscine, spas, jacuzzis, salle de fitness… Il peut transporter jusqu’à 452 passagers. La vente a été réalisée avec le soutien d’un crédit export de Bpifrance.
CMA CGM : l’annonce est intervenue au cours de la tournée d’Emmanuel Macron en Asie du Sud Est, dont la première étape était le Vietnam, mais après son départ pour l’Indonésie. Après avoir signé un gros investissement dans un nouveau terminal sur le port d’ Hai Phong, CMA CGM a annoncé le 28 mais le lancement de la première barge à conteneurs 100 % électrique conçu par ses équipes, soutenue par la construction d’une infrastructure de recharge solaire au port de Cai Mep, principal port à conteneurs du sud du Vietnam, à proximité d’Ho Chi Minh ville. Dans ce cadre, le groupe français a signé un accord avec son partenaire Gemadept, principal acteur portuaire et logistique au Vietnam, pour la création d’une coentreprise, Green River Transportation, dédiée à l’exploitation de la barge électrique, dont le démarrage est prévu en 2026. Cette nouvelle entité opérera le service fluvial sur le delta du Mékong. Son premier client sera Nike, mais le modèle a vocation à être dupliqué ailleurs en Asie du Sud-Est. D’après CMA CGM, cette barge permettra d’éviter 778 tonnes de CO₂ par an lors d’un transport zéro émission entre la province de Binh Duong et la province de Bà Rịa-Vũng Tàu, au sud du pays, sur un trajet de 180 km.