D’un montant de 250 millions d’euros, le contrat pour l’exploitation et la maintenance du métro automatique de Thessalonique, le premier de Grèce, a été signé le 4 octobre entre Elleniko Metro, le Français Egis et l’Italien ATM.
C’est une première en Grèce, pays dont la réputation du réseau ferroviaire a récemment été mise à mal par la terrible catastrophe de Larissa (collision entre deux trains sur la ligne Athènes-Thessalonique), survenue fin février. D’où une cérémonie en grande pompe pour la signature du contrat pour le premier métro automatique de Grèce, censée symboliser les efforts de modernisation des infrastructures du pays. Elle s’est déroulée dans l’enceinte de la station Agías Sofías, flambant neuve, en présence du Premier ministre grec lui-même, Kyriakos Mitsotakis, de son ministre des Infrastructures et des transports Staikouras Christos, et de son vice-ministre des Infrastructures et des transports, chargé des questions liées aux infrastructures, Tachiaos Nikos.
Le contrat a été signé par Renaud Beziade, directeur exécutif Conseil et exploitation d’Egis, Arrigo Giana, P-dg d’ATM, et Nikolaos Kouretas, CEO d’Elliniko Metro. Estimé à 250 millions d’euros, il prévoit que la société Thema (51% ATM, 49% Egis), gérera pour une période de 11 ans cette nouvelle ligne sans conducteur, qui sera mise en service au second semestre 2024.
Ce contrat marque également, pour le groupe d’ingénierie français Egis, un renforcement de son assise internationale dans le domaine des métros automatiques, un de ses axes de développement dans le domaine de la mobilité urbaine durable. « Notre engagement dans la phase opérationnelle de ce projet est une grande source de satisfaction, commente Renaud Beziade, cité par le communiqué. L’intégration d’une ligne de métro automatique dans notre activité d’exploitation est l’aboutissement d’un long et puissant travail de consolidation de nos expertises. »
D’après les précisions apportées par le groupe français, le nouveau métro « est l’ouvrage public le plus moderne de la République Hellénique », desservant la deuxième ville grecque en termes de population, avec plus d’un million d’habitants. La ligne atteindra 15 km après l’extension prévue vers Kalamaria, dans la banlieue sud de Thessalonique, et deviendra « la principale plaque tournante pour les déplacements à l’intérieur de la ville, et sera également stratégique pour les liaisons avec le reste du pays ».