Entreprises : CMA CGM investit dans Flexis SAS aux côtés de Renault et Volvo

On n’arrête plus CMA CGM. Via son fonds d’investissement dédié à la transition énergétique Pulse, le géant français du transport et de la logistique a pris une participation de 10 % dans la startup Flexis, créée par Renault et Volvo pour développer une nouvelle génération de fourgons électriques, annonce un communiqué commun des trois co-fondateurs de la jeune pousse industrielle.

Flexis SAS, c’est la startup industrielle qui doit développer la nouvelle génération de véhicules utilitaires légers tout électrique conçue par Renault et Volvo dans le cadre d’un partenariat technologique et industriel. Les deux constructeurs automobiles européens détiendront respectivement 45 % des parts et prévoient d’investir chacun 300 millions d’euros au cours des trois prochaines années. Ils sont donc rejoints par un des futurs grands clients de ces fourgons, notamment dans le contexte des enjeux de la transition écologique dans la logistique dite « du dernier kilomètre », c’est-à-dire du transport de la marchandise jusqu’au consommateur final.

CMA CGM, qui a considérablement développé son pôle logistiques ces dernières années par croissance externe (Ceva Logistics, puis Bolloré Logitics, notamment) tout en investissant dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) de ses activités, a donc décidé de prendre un ticket dans le tour de table de ce projet industriel en prenant les 10 % de capital restant, via son fonds d’investissement Pulse. Créé en 2022 pour investir dans des projets de décarbonation, ce fonds avait été doté à sa création de 1,5 milliards d’euros. Le groupe de Rodolphe Saadé s’est engagé à investir jusqu’à 120 millions d’euros d’ici 2026 dans Flexis.

Philippe Divry, vice-président de la Stratégie de Volvo Trucks, et Krishnan Sundarajan, directeur de Projet chez Renault, ont pris la direction de la nouvelle entreprise en tant que directeur général et directeur des opérations, respectivement. Dans le détail, Flexis SAS sera située en France, et les fourgons tout électrique seront produits dans l’usine Renault Group de Sandouville, en France.

Dans le détail, selon le communiqué, ils seront construits « sur une nouvelle plate-forme de véhicules utilitaires légers entièrement électrique qui offrira une grande modularité pour différents types de carrosserie à un coût compétitif, tout en répondant aux exigences en matière de sécurité ». Les fourgons adopteront donc la nouvelle plateforme électronique connectée, et embarqueront « des capacités sans précédent pour monitorer les activités de livraison des utilisateurs et leur performance, réduisant ainsi jusqu’à 30 % le coût global d’utilisation pour les acteurs de la logistique ». Ils offriront « une capacité exceptionnelle pour la mobilité urbaine, une grande polyvalence pour des solutions sur mesure avec différentes capacités de batterie, ainsi que la première architecture 800V mise sur le marché pour les véhicules de cette catégorie ».

D’après les estimations des co-fondateurs, dans le contexte de la transition écologique mais aussi de l’essor du e-commerce, « le marché européen pour les fourgons électrifiés devrait croître de 40 % par an jusqu’en 2030 ».