L’année 2024 démarre en trombe à l’international pour Bio-UV Group, leader européen des systèmes de traitement de l’eau sans produits chimiques basé dans l’Hérault. L’ETI française vient d’annoncer un partenariat stratégique et exclusif avec la société américaine Pinnacle Ozone Solutions, avec un volet distribution et un volet industriel, qui lui permet d’accroître ses débouchés.
La spécialité de Pinnacle Ozone Solutions, société américaine dont le siège est à Cocoa, en Floride : les systèmes de traitement des eaux à l’ozone de grandes capacités, des générateurs capables de produire jusqu’à 30 kg d’ozone par heure. Idéal pour adresser les besoins de l’aquaculture, des municipalités en matière de traitement des eaux usés ou encore de l’industrie. Sa technologie brevetée s’appelle QuadBlock©.
Un système de grande capacité qui manquait jusqu’à présent au catalogue de Bio-UV Group, qui propose, sous la marque Triogen©, des systèmes ozone de moindre capacité, 2kg/heure maximum, pour le marché des piscines, notamment. L’ETI française basée à Lunel, dans l’Hérault, propose en outre d’autres technologies de traitement des eaux sans produits chimiques, dont son offre historique de systèmes à UV, ainsi que des systèmes par électrolyse de sel de sa filiale Corelec.
De plus, les deux partenaires cherchaient des solutions d’expansion commerciale internationale, l’un, Pinacle, hors d’Amérique du Nord, l’autre, Bio-UV, en Amérique du Nord, où les coûts d’implantation sont très élevés. Une fois cela posé, on comprend mieux pourquoi les deux entreprises, fondamentalement complémentaires dans leurs technologies et leur offre, ont noué ce partenariat exclusif et stratégique. Il comprend un volet distribution et un volet production.
Un partenariat de distribution, avec un volet de production
Sur le volet distribution, l’accord prévoit la réciprocité sur leurs zones géographiques respectives : Pinnacle distribuera les produits de Bio UV sur le marché nord-américain tandis que Bio-UV distribuera la technologie de Pinnacle sur les marchés d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et en Asie-Pacifique.
Le partenariat « inclut également des prestations de services de formation, d’installation et de maintenance des systèmes dans le cadre de son programme de développement du marché de l’après-vente » complète le communiqué commun des deux sociétés.
Enfin, il comporte un volet production : Bio UV doit augmenter la capacité de son usine Triogen, basée en Ecosse, pour pouvoir assembler sur place les gros générateurs d’ozone de Pinnacle et les livrer aux marchés européens et du grand export à partir d’avril 2024. Sans ce transfert de technologie, « les produits faits aux États-Unis et expédiés depuis les États-Unis seraient revenus trop chers » souligne-t-on chez Bio-UV.
Et plus si affinité ?
Ce partenariat pourrait-il, à terme, déboucher sur la création d’une structure commune voire un rapprochement ? Dans un « premier temps », les deux partenaires vont se concentrer sur la mise en œuvre du nouvel accord sur le plan opérationnel ; mais rien n’est exclu à moyen terme si ce projet se révèle fructueux pour les deux parties, souligne-t-on chez Bio-UV sans plus de précision. Pour l’heure les deux dirigeants, qui affichent tout deux une ambition de croissance à l’international, se félicitent de ce partenariat.
« Nous avons pris le temps d’identifier le bon partenaire et nous pensons que la culture, les valeurs et les ambitions de croissance présentées par Pinnacle Ozone Solutions conviennent parfaitement à Bio-UV Group, souligne Laurent Emmanuel Pignon, P-dg de Bio-UV Group, cité par le communiqué commun. Avec ce partenariat, nous pouvons nous positionner sur le marché nord-américain tout en limitant les investissements. »
« Le partenariat avec Bio-UV Group nous permet d’ouvrir une voie claire vers l’Europe et au-delà, tout en renforçant la portée de Bio-UV Group en Amérique du Nord (…), complète Charles Smith, cofondateur et P-dg de Pinnacle Ozone Solutions. Nous bénéficions tous deux d’un positionnement de premier plan sur les marchés que nous servons et partageons le même ADN en termes de technologie et de perspectives. »
C.G
