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Comment travailler avec Bpifrance et les chargés d’affaires d’Ubifrance

Par rapport aux conventions régionales d’exportation conclues sous l’ancien gouvernement, les plans régionaux à l’internationalisation des entreprises (PRIE) intègrent un nouvel acteur, la banque publique d’investissement Bpifrance. Craignant que les décisions soient centralisées au siège à Paris, les Régions avaient plaidé pour des banques régionales, mais en vain. Cet établissement de financement, avec son label pour l’international Bpifrance Export, réunit dans un même espace l’ex-Oseo, Coface et un ou plusieurs chargés d’affaires à l’international (CAI) d’Ubifrance pour l’accompagnement des entreprises à fort potentiel. 

La difficulté réside dans le fait que si le réseau consulaire est attaché à l’aide aux primo-exportateurs, il entend aussi agir auprès des PME et ETI (Entreprises à taille intermédiaire) innovantes et à fort potentiel sur les marchés extérieurs. « Nous n’étions pas favorables à l’institution des CAI, parce que leur mission est déjà mise en œuvre par les CCI, mais, dans la mesure où l’État a maintenu sa décision, bien évidemment, nous essayons d’articuler notre action avec le CAI de notre région », assure Stéphane Bossavit, directeur de CCI International Nord de France. 

« L’information est une matière sensible », remarque-t-on, prudemment, à Bercy. L’énervement peut gagner certains conseillers Export du réseau consulaire quand le CAI propose à une entreprise un plan de développement, alors que celle-ci a déjà été approchée par les CCI. Maladresse, démarche commerciale agressive ? Avec le temps, et après quelques réunions de calage, tout devrait s’arranger. « De toute façon, ce n’est pas l’activité d’un CAI qui peut véritablement perturber notre travail », confie, conciliant, Stéphane Bossavit. 

« Hier, notre CAI (commun à la Basse et la Haute Normandie) m’a informée de sa visite auprès de deux entreprises », se félicite, pour sa part, Michelle Vauclin, directeur adjoint de CCI International Normandie, basée à Caen. Même en l’absence de PRIE, en Picardie, la directrice de CCI International, Christine Garraud, travaille avec « son » CAI. « Il y a un modus vivendi informel entre nous. Et je vais, par exemple, l’inviter comme les autres opérateurs du commerce extérieur à la journée d’information et de sensibilisation pays que nous allons organiser », affirme-t-elle. 

À la direction générale du Trésor, on indique que le maître mot est « transparence » et que « Ubifrance a donné des instructions aux CAI pour un bon partage d’informations ». Des propos confirmés au Moci par le cabinet de Nicole Bricq, qui reconnaît, néanmoins, avoir eu vent de « quelques problèmes ». Problèmes dont on laisse entendre que les solutions doivent être trouvées par les pilotes des PRIE, c’est-à-dire les Régions.

François Pargny

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