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Formation 2016 : les filières de l’international pour préparer l’après bac

Cursus court ou long ? Quelle voie privilégier pour accéder à une grande école ? Laquelle choisir ? Et comment s’y préparer ? Autant de questions que se posent les futurs bacheliers. Voici un vade-mecum pour affronter sereinement cette période charnière dans la vie des lycéens qui s’apprêtent à faire leurs premiers pas vers l’international.

 

1/ Choisir entre cycle court et cycle long

Alors que le baccalauréat est le véritable sésame pour entrer dans l’enseignement supérieur, la série choisie est souvent déterminante pour s’orienter vers l’une ou l’autre des filières proposées. Les bacheliers technologiques et professionnels sont plus nombreux à se diriger vers des études techniques supérieures : en premier lieu le BTS (brevet de technicien supérieur), et dans une moindre mesure les DUT (diplômes universitaires de technologies), plus adaptés aux profils de bacheliers généraux. Les bacheliers généraux sont quant à eux plus nombreux dans les cursus longs en universités (où ils réussissent statistiquement davantage) et dans les grandes écoles. Mais ces deux parcours se rejoignent de plus en plus, certains étudiants d’abord engagés dans un cursus court décidant de poursuivre leurs études jusqu’au master, devenu au fil des années une référence.

Les formations courtes pour entrer directement sur le marché du travail

En deux années d’études après le baccalauréat, les cycles courts forment aux secteurs des affaires, de l’industrie ou des services. Les cursus intègrent toujours des stages en entreprise et permettent une entrée directe sur le marché du travail. Les bacs qui préparent aux études courtes sont :
– le baccalauréat technologique, qui prépare à des études supérieures technologiques en deux ans : brevet de technicien supérieur (BTS) ou diplôme universitaire de technologie (DUT).
– le baccalauréat professionnel qui prépare principalement au BTS en deux ans d’études supérieures.

Les formations longues en université, en grande école ou en alternance

Deux grands types d’établissements permettent de suivre des études supérieures longues : les universités et les écoles spécialisées.

• Les universités
Établissements publics, les universités françaises accueillent les étudiants titulaires du baccalauréat français (général, technologique et professionnel) ou d’un diplôme étranger équivalent. Elles offrent des cours fondamentaux, des formations technologiques ou à finalité professionnelle.
Conformément à l’organisation européenne des études, les formations longues sont organisées en trois niveaux successifs, qui permettent d’obtenir trois diplômes nationaux :
– La licence, en six semestres : deux filières sont possibles : la licence générale ou professionnelle.
– Le Master, en quatre semestres après la licence propose deux filières sont possibles : le Master recherche, qui permet de suivre ensuite un doctorat, et le Master professionnel, qui prépare à un métier précis et permet une entrée immédiate sur le marché du travail.
– Le doctorat, préparé en six semestres après le Master : ce troisième niveau est consacré à un travail de recherche. Le diplôme de doctorat est obtenu après soutenance d’une thèse.

• Les écoles supérieures
Les écoles supérieures sont des établissements sélectifs publics ou privés. L’enseignement y prépare à des pratiques professionnelles spécialisées. Par exemple dans les domaines des sciences de l’ingénieur, de l’architecture, du commerce et de la gestion, ou encore de la traduction, de l’interprétariat, du journalisme.
Les formations dispensées dans ces établissements recrutent généralement après un bac +2 (prépa ou autre). À noter que les écoles post-bac connaissent un succès qui ne se dément pas d’année en année. Ces deux cursus sont généralement sanctionnés par un bac +5 équivalant au grade de Master. Les écoles de commerce post-bac assurent également des formations en trois ou quatre ans intitulées bachelor.

Les formations en alternance
L’alternance consiste à préparer un diplôme où se succèdent les périodes de formation théorique dans une école ou à l’université et les périodes de formation pratique au sein d’une entreprise.
Ce type de formation permet d’acquérir à la fois des compétences et de l’expérience professionnelle et de financer une partie de ses études.
L’alternance concerne aussi bien des diplômes de niveau bac + 2, comme le BTS, des diplômes bac + 3 ou bac + 5. De nombreuses universités et grandes écoles proposent des diplômes d’ingénieur ou des Masters par la voie de l’alternance.

 

2/ Trouver la bonne voie pour les concours d’entrée dans les écoles de commerce

 

• « Prépa » ou pas ?

Des prépas ne représentant pas plus de 10 % des effectifs à l’avenir ? C’est ce qu’a annoncé, un brin provocateur, le directeur d’EM Lyon Bernard Belletante l’année dernière. Cette projection tient compte des élèves internationaux sur l’ensemble des campus. Mais en France, la prépa reste encore la voie royale puisque près de 74 % des étudiants des établissements en trois ans (c’est-à-dire recrutant à bac +2) en proviennent. Toutefois cette part tombe à 38 %, si l’on prend également en considération les écoles post-bac. Ces chiffres tirés de l’étude 2014 de la CGE (Conférence des grandes écoles) ont peu évolué depuis la précédente enquête il y a 4 ans. Adoptées par les écoles pour parer à une augmentation des effectifs ainsi que pour introduire davantage de diversité dans les recrutements, les admissions sur titre se sont stabilisées après avoir fortement progressé dans les années 2000. Elles permettent à des diplômés de BTS, DUT ou d’université d’entrer en première ou deuxième année du programme Grande École, par le biais de concours spécifiques.

• Les différentes étapes

La première d’entre elles est constituée par les épreuves écrites d’admissibilité. Leur contenu varie selon les concours et le niveau d’accessibilité : après le bac, après une prépa ou en admission parallèle.
Pour accéder aux écoles de haut de tableau, une moyenne élevée sera nécessaire. Les candidats déclarés admissibles sont convoqués aux épreuves orales d’admission. Cette dernière étape mérite d’être préparée sérieusement, en s’informant sur le programme et les spécialités de l’école, et en esquissant à un projet professionnel, même imprécis. Il est cependant apprécié de garder une certaine spontanéité dans ce genre d’épreuves.
Attention à bien choisir les concours les plus adaptés à ses attentes et son niveau et à bien budgétiser ses participations. Car l’addition monte très vite dès lors que l’on cumule les frais de concours (écrits + épreuves orales), les déplacements, et les frais de séjour !

 

Repère

Strasbourg, Rennes et Montpellier mettent leurs compétences en commun

Parier sur leur complémentarité sans aller jusqu’à un rapprochement plus formel, c’est la démarche d’EM Strasbourg, Montpellier Business School et Rennes School of Business. Les trois établissements proposent une inscription commune au concours d’entrée après prépas et des passerelles pédagogiques permettant aux élèves de dernière année de bénéficier des spécialisations offertes sur leurs différents campus (management international des marques de luxe, marketing digital international…).

Gaëlle Ginibrière

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