Mis en place le 1er juillet dernier pour faciliter les déplacements des voyageurs, le certificat Covid numérique de l’UE (ou « passe sanitaire européen » dans le langage courant) a été adopté par 43 pays. Une liste appelée à s’agrandir : 28 nouveaux pays tiers devraient suivre dans les semaines ou les mois à venir, dont la Russie et le Royaume-Uni.
C’est indéniablement un succès. Depuis le 1er juillet, 591 millions de certificats numériques européens ont été générés, selon le rapport publié le 18 octobre par la Commission européenne sur leur application.
Dans les Vingt-sept pays de l’Union et les trois pays de l’Espace économique européen (Islande, Lichtenstein, Norvège) d’abord, ce certificat a rapidement été adopté par la Suisse (courant juillet) puis par 12 pays et territoires tiers.
L’Albanie, Andorre, les Iles Féroé, Israël, Monaco, le Maroc, la Macédoine du Nord, le Panama, Saint-Marin, la Turquie, l’Ukraine et le Vatican ont en effet fait le choix de mettre en place des passes sanitaires interopérables avec le système européen.
Au total, ce passe sanitaire permet donc de voyager dans 43 pays.
La Russie et le Royaume-Uni prêts à rejoindre le système
Et peut-être d’ici quelques semaines à quelques mois, il sera un précieux sésame sanitaire dans 28 autres pays tiers, avec lesquels la Commission a entamé des discussions techniques.
Si elle ne communique pas leurs noms, certains refusant qu’ils soient divulgués, deux ont d’ores et déjà rendu publique leur intention de rejoindre le système européen : la Russie et le Royaume-Uni. Si les discussions aboutissent toutes, le détenteur d’un passe européen pourra donc voyager dans 71 pays. A quel horizon ? La Commission se montre prudente et évoque un délai « de quelques semaines à quelques mois ».
Toujours est-il qu’il s’agit de bonnes nouvelles pour les voyageurs d’affaires, cloués au sol depuis plus d’un an et demi. Il s’agit également d’une bonne nouvelle pour cette initiative européenne, devenue en quelques mois une norme internationale qui a écrasé la concurrence.
En effet, l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), agence de l’ONU en charge des normes de standardisation du transport aéronautique international, a récemment développé son propre standard, le Visible Digital Seal for Non-Constrained Environnements (VDS-NC).
Le rapport de la Commission souligne qu’aucun pays n’a pour l’instant utilisé ce standard. Seule l’Australie l’a adopté pour le passe sanitaire qu’elle mettra en œuvre d’ici à la fin du mois. Une décision à rebours des préconisations de l’IATA (International Air Transport Association) qui a exhorté fin août les pays qui ne l’avait pas encore fait à adopter le système européen.
Sophie Creusillet
Pour télécharger le rapport de la Commission européenne sur la mise en place du certificat Covid numérique, cliquez ci-après.