Le ralentissement du commerce international se confirme. Les exportations et les importations des pays membres du G20 se sont contractées respectivement de 1,3 % et 1,1 % en valeur au troisième trimestre 2022, selon les statistiques publiées par l’OCDE le 22 novembre.
Le ralentissement de la demande mondiale et des cours de la plupart des matières premières commence à se faire sentir. Alors qu’elle s’était jusqu’à présent maintenue, la croissance des échanges commerciaux de marchandises est devenue négative au troisième trimestre (T 3) de cette année. Une première en deux ans.
La chute des cours du pétrole a affaibli les exportations de marchandises en Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Mexique enregistrant une croissance positive mais plus lente qu’au cours des trimestres précédents. Dans l’Union européenne, les exportations et importations de marchandises ont reculé de 1,5 % et 0,7 % respectivement.
Au Royaume-Uni, les exportations ont augmenté de 0,8 %, tandis que les importations ont fortement diminué, de 9,9 %.
Le commerce de marchandises est resté faible en Asie de l’Est, malgré l’augmentation des ventes de produits électroniques et de machines. Les exportations ont ainsi diminué de 0,3 % au Japon et de 1 % en Corée, mais ont augmenté de 0,7 % en Chine.
Après plusieurs trimestres de croissance soutenue, les principaux négociants en matières premières du G20 ont enregistré une baisse de leurs exportations, reflétant en partie le ralentissement de la demande et la chute des cours.
« Il est trop tôt pour tirer des conclusions concrètes, mais cette dernière évolution du commerce de marchandises du G20 mérite d’être surveillée de plus près alors que l’économie mondiale est confrontée à de multiples vents contraires, notamment le resserrement monétaire, la baisse des prix des matières premières et le ralentissement de la demande », a déclaré le chef statisticien de l’OCDE, Paul Schreyer.
Les exportations françaises de services repartent à la baisse
La croissance du commerce des services du G20 a également continué de ralentir au T3. Selon les estimations de l’OCDE, la croissance des exportations s’est stabilisée à 0,3 % et les importations ont augmenté de 1,7 %.
Ces chiffres sont à comparer aux taux de progression plus élevés enregistrés au T2 (1,3% et 2,3%, respectivement), la baisse des frais de port ayant pesé sur la valeur des services de transport dans de nombreuses économies du G20.
Comme pour les marchandises, la croissance du commerce de services a nettement ralenti en Amérique du Nord. Dans toute l’Europe, les plus grands opérateurs en services ont enregistré une baisse des exportations et une hausse des importations.
Ainsi, pour la première fois depuis le T2 2022, la France a enregistré une baisse de ses exportations de services, tandis que la hausse des dépenses de voyage à l’étranger a stimulé les importations.
Les exportations allemandes ont également diminué, en raison de la baisse des services liés à la propriété intellectuelle, des services de télécommunications et des autres services fournis aux entreprises, tandis que les importations ont augmenté.
Au Royaume-Uni, les exportations et importations de services ont diminué chacune de 3,3 %. Au Japon, les exportations ont stagné et les importations ont très fortement augmenté, alimentées par les voyages.
Enfin, en Chine, les exportations de services ont fortement rebondi, grâce à la hausse des ventes de services aux entreprises, de services informatiques et de services liés à la propriété intellectuelle, tandis que les importations ont diminué de 0,4%.
S.C.