Le spécialiste du transport ferroviaire vient de signer avec la compagnie de transport public Hamburger Hochbahn un accord-cadre portant sur la fourniture de nouvelles rames et un système de contrôle automatique du trafic qui équipera une nouvelle ligne du métro de la cité portuaire.
Bingo ! Après une passe difficile, la multinationale tricolore vient de remporter le gros lot avec ce contrat-cadre approchant les 3 milliards d’euros. Au total, l’entreprise ferroviaire fournira pour le réseau hambourgeois 374 nouvelles rames de métro composées de quatre voitures.
Parmi elles, 120 rames entièrement automatisées (GoA4) seront utilisées sur la nouvelle ligne U5, actuellement en construction, tandis que les 254 autres, semi-automatisées (DT6), replaceront progressivement les véhicules DT4 toujours en circulation sur le réseau.
Par ailleurs, l’accord-cadre prévoit qu’Alstom fournira pour les 25 kilomètres de la ligne U5 un système CBTC (Communication Based Train Control) un système de contrôle automatique du trafic ferroviaire utilisant la communication continue entre les rames et des ordinateurs en charge de leur pilotage. Cette ligne, dont un premier tronçon doit être mis en service en 2029, sera également équipée de la solution de signalisation Urbalis pour une exploitation sans conducteur.
La rame de nouvelle génération DT6 seront produits sur le site d’Alstom de Salzgitter, en Basse-Saxe, à partir de 2026 en prévision de la livraison des premiers véhicules en 2028. Le site de Berlin s’occupera du CBTC et de la signalisation.
L’international devrait tirer le chiffre d’affaires
Pour l’heure, une première commande passée dans le cadre de cet accord comprend 48 rames, l’équipement CBTC pour 5 des 23 nouvelles stations de la ligne U5. Une fois cette ligne en service, elle pourra fonctionner à des intervalles de 90 secondes afin de transporter 270 000 passagers par jour à compter de 2029.
Ce gros contrat arrive à point nommé pour le groupe ferroviaire tricolore après un mauvais premier semestre de son année fiscal (d’avril 2023 à septembre 2024) et un plan de redressement qui commence à porter ses fruits.
Alstom a engrangé quelques succès ces derniers mois : une commande par Mercitalia de 70 locomotives pour 323 millions d’euros (M EUR), 10 trains pour le métro de Londres (403 M EUR), des trains légers entre Haïfa et Nazareth en Israël (700 M EUR), fourniture de 16 locomotives électriques à la Roumanie…
Le groupe compte par ailleurs sur la demande internationale pour parvenir à une augmentation de 5 % de son chiffre d’affaires, son objectif pour cette année.
Sophie Creusillet
