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Accueil Actualités

Agroalimentaire / Export : la Cour des comptes critique les aides, E. Philippe répond réforme

Par Christine Gilguy
Publié il y a 6 ans
Dans Actualités, L'Info Export
Temps de lecture : 6 mins read

Le 20 mai, soit dix jours après avoir reçu la réponse du Premier ministre Édouard Philippe, la Cour des comptes a rendu public le 20 mai un référé, adressé le 5 mars au chef du gouvernement (voir le document attaché à cet article), dans lequel elle pointe l’inefficacité de l’État en matière de soutiens publics nationaux aux exportations agricoles et agroalimentaires. C’est cette inefficacité, selon la Cour des comptes, plus que toute autre explication, que traduirait la dégringolade de la balance commerciale de la filière.

Ainsi, l’excédent commercial est en chute libre depuis 2007 : il a fondu de – 36 % en dix ans, tombant à 5,7 milliards d’euros en 2017. Et il est très dépendant de trois grands secteurs : boissons (12,3 milliards d’euros), céréales (4,4 milliards) et produits laitiers (2,7 milliards).

En clair, la Cour des comptes reste sceptique à propos des explications données par les différents ministères : pour le ministère de l’Économie et des finances (Minefi), l’évolution négative serait due à 70 % au coût du travail ; pour le ministère de l’Agriculture et l’alimentation (MAA), ce serait le résultat de la petite taille des entreprises du secteur ; le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) semble, pour sa part, n’avoir pas conduit d’analyse propre.

Pour la Cour des comptes, les responsables en sont d’abord les ministères et les institutions spécialisées, opérant chacun en vase clos, et le manque de cohérence et d’évaluation dans les stratégies développées.

« Deux plans stratégiques par an », selon la Cour des comptes

Ainsi, affirme-t-elle, « entre l’automne 2012 et le printemps 2018, neuf plans stratégiques gouvernementaux visant à améliorer la situation du commerce extérieur, notamment agricole et agroalimentaire, ont été présentés, soit près de deux plans stratégiques par an. Dépourvus d’objectifs chiffrés et d’engagements sur les moyens mis en œuvre, ces plans relevaient plutôt de déclarations de principes. Alors que leur préparation a mobilisé des moyens importants, tant dans les administrations de l’État que dans les organismes partenaires, le suivi de leur mise en œuvre a fait l’objet de peu d’attention et aucun bilan n’a été établi. Force est de constater que cette succession de plans stratégiques n’a pas permis d’améliorer la situation du commerce extérieur agroalimentaire de la France ».

Résultat : la France qui était encore quatrième exportateur mondial en 2010, après avoir été deuxième dans les années 90, est tombé au sixième rang depuis 2015, alors que des pays pas plus compétitifs en matière de coût (Belgique, Pays-Bas) et dont la structure industrielle est comparable (Italie, Espagne, Belgique) ont acquis des parts de marché au détriment de l’Hexagone.

Outre les acteurs étatiques, c’est tout l’écosystème agricole et agroalimentaire qui est montré du doigt, des régions aux interprofessions, en passant par les opérateurs privés. La Cour des comptes enfonce le clou : « l’absence de communication internationale sur une ‘marque France’ collective et, par suite, la présentation de marques concurrentes y compris par les différents ministères présents à l’international, caractérisent cette incapacité à agir collectivement ».

Au passage, la vénérable institution ne se prive pas d’égratigner les grandes entreprises privées, qui « ont davantage délocalisé leur production que leurs concurrents de l’Union européenne ». Par exemple, « dans le secteur laitier, les industriels français transforment 23,8 Md de litres de lait en France et plus de 20 Md hors de France, tandis que les industriels allemands en transforment 30,3 Md en Allemagne et moins de 5 Md hors du pays ».

La Cour des comptes note encore que « les professionnels se montrent dubitatifs sur l’intérêt de certains opérations de promotion et souhaitent plutôt que les efforts visent à lever les restrictions non tarifaires aux importations dans les pays tiers ».

Les réponses du Premier ministre : la réforme

Réplique tout en doigté du Premier ministre dans sa réponse du 10 mai : « l’organisation des services de l’État dans le soutien à l’export et à l’internationalisation des filières offre un continuum par son réseau à 1 ‘étranger qui réunit des agents du MEF et du MAA au sein des services économiques des ambassades pour appuyer les entreprises, identifier et lever les barrières d’accès au marché (notamment sur les plans sanitaire et phytosanitaire), et faciliter les procédures liées aux échanges internationaux. En 2018, ces efforts ont permis l’ouverture ou la réouverture d’une trentaine de marchés avec notamment 1’ouverture du marché de la viande bovine en Chine, ou encore la levée de l’embargo influenza aviaire en Thaïlande et celui de la peste porcine classique au Japon ».

Édouard Philippe attire aussi l’attention sur le plan stratégique 2018-2022 pour le développement des exportations et l’internationalisation dans lequel il est, par exemple, souligné le rôle des conseillers agricoles dans les ambassades françaises, aux côtés d’autres acteurs comme Business France, les Chambres commerce et d’industrie françaises à l’international,  les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) ou l’agence privée de marketing et de communication Sopexa, spécialisée dans l’agroalimentaire.

Le chef du gouvernement indique encore que le MEF et le MAA sont attentifs dans les négociations commerciales internationales, notamment européennes (accord de libre échange Ceta entre l’UE et le Canada…) à ce que  soient assurés « l’équilibre des conditions de concurrence ainsi que la promotion de standards sociaux, environnementaux et sanitaires élevés et de modes de production contribuant au développement durable ».

Les initiatives du gouvernement

Enfin, le Premier ministre met l’accent sur les différentes réformes en cours ou déjà effectuées pour mieux structurer le soutien à l’export :

  • la création de la Team France Export, avec ses déclinaisons en région pour offrir un référent unique à l’export aux entreprises, entre le réseau consulaire, Business France et Bpifrance.
  • La dévolution à Business France de toutes les missions de service public de promotion collective sous bannière France et d’accompagnement B to B des entreprises
  • La création d’une commission internationale agricole et agroalimentaire au sein de FranceAgriMer pour « améliorer durablement la coordination et le dialogue interministériel » en matière d’appui à l’export. Édouard Philippe ajoute que c’est déjà « le sens de la mission au quotidien du fédérateur [de la famille produits prioritaires à l’export « mieux se nourrir », NDLR], Jean-François Loiseau, nommé début 2019 ».
  • La création d’un comité stratégique de filière (CSF) Agroalimentaire*, sous l’égide du Comité national de l’industrie (CNI) qu’il préside, qui vient de rendre sa feuille de route à l’international.

Le CSF est présidé par Richard Girardot, à la tête de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Le 3 avril, lors de la présentation du bilan 2018, le président de l’Ania a ainsi mis en avant une nouvelle feuille de route comprenant une série d’initiatives de l’association : accélérateur avec Bpifrance, club Export avec Business France, etc. Mais il aaussi mis en garde contre la fragilisation des acteurs sur le marché national, en raison de la guerre des prix menée par la grande distribution. Or, on le sait, pour être fort à l’international, il faut être solide sur le marché domestique.

Reste que le nouveau rapport de la Cours des comptes met en lumière l’urgence de mettre de l’ordre dans une filière qui peine à enrayer son déclin sur les marchés internationaux. Les réformes des dispositifs publics d’aide à l’export lancées par le gouvernement doivent encore faire leur preuve.

François Pargny

*Lire à ce sujet dans la Lettre confidentielle de cette semaine Industrie / Export : comment acteurs publics et privés organisent la reconquête

 

 

 

 

 

 

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